Visualisation des métadonnées embarquées dans un fichier image JPG - Photo Daniel Hennemand
Retour à l’appel à contributions pour une étude sur les métadonnées dans les médias et les industries culturelles*
31/07/2014
Questions
I. Quelle utilisation avez-vous des métadonnées ? (dans quel objectif ? quels registres ? quelle organisation interne ? quelles liaisons externes ?)
II. Quels enjeux les métadonnées représentent-elles pour votre structure ? Quelles seraient selon vous les principales voies de progrès en la matière ?
III. Que pensez-vous de l’éventualité de la mise en place de registres ouverts de métadonnées dans votre/vos secteurs ? (si un registre ouvert de métadonnées devait être créé, devrait-il être selon vous commun à tous les secteurs ou bien adapté à chaque secteur ? quelles sont les spécificités de votre secteur à cet égard ?)
I. APPLICATIONS
L’usage des métadonnées est nécessaire dès la mise en place et le paramétrage des outils de gestion d’images :
Importation : lien avec l’existant IPTC (gisements de fichiers riches, exportation d’anciens systèmes de gestion d’images).
Exportation : lien en exploitation quotidienne; champs IPTC / XMP à minima pour une lecture possible par tous les logiciels et les systèmes d’exploitation (depuis Windows 7).
Action :
Information auprès des responsables des fonds photographiques pour une diffusion numérique non anonyme de leur patrimoine – médias riches -.
Cibles :
Entreprises avec une sensibilité sur le plan juridique
Institutions : paradoxe : crainte du piratage en ligne mais réticences à l’adoption de nouveaux processus documentaires pleinement numériques.
Credo :
La mise en place d’une bonne gestion des métadonnées images nécessite :
- Une source documentaire constituée. L’existence de l’information rédigée publiable – légende entre autre – Partager une information certifiée et fiable.
- Compréhension du schéma ; distinction entre l’information interne confidentielle – recherche, gestion – et l’information publiable.
- Amélioration de l’interopérabilité entre les systèmes d’information. Etat : stades d’évolution différents, structures incompatibles, univers culturellement indépendants.
- Fluidité de communication – exportation partielle programmée – entre gestion interne et diffusion via plates-formes et réseaux sociaux, etc.
Réticences : surcoûts, manque d’information, investissement dans un projet virtuel non visible.
II. ENJEUX
Réticence :
L’adoption d’un schéma de métadonnées induit une information stabilisée. Les structures conscientes du retard pris dans l’indexation peuvent rechigner à partager cette information.
Objection prétexte : possibilité d’effacer les métadonnées embarquées. Il faut rassurer et rappeler que toute information numérique peut-être corrompue**.
Plus-value :
Une bonne pratique des métadonnées en début du cycle de vie de l’image favorise la saisie unique de l’information documentaire et garantie une diffusion où l’ayant droit est identifié. Elle doit réduire les exploitations illicites si l’on considère qu’une grande proportion d’usages illégaux est dû à un manque d’information sur la source.
III. INTEROPERABILITE
Les projets doivent convaincre sur les avantages d’une terminologie transdisciplinaire.
Les réticences peuvent être corporatistes. La tradition en est une cause. Le déploiement en cours des projets informatiques n’intégrant pas ces concepts transversaux en est une autre.
La mise en commun des données – ouverture de la connaissance – peut rester utopique si l’on continue à considérer un gisement comme une entité intellectuellement et économiquement autonome, surtout en période de crise et de subventions moindres.
Daniel Hennemand, v1.0
* Direction générale des médias et des industries culturelles, ministère de la Culture.
** Effacement / polémique : elle est (1) automatique lors de l’importation d’images sur un compte Facebook, (2) intentionnelle si l’on désire anonymiser sa production photographique – un photographe emprunte un boîtier avec la signature programmée d’un confrère -. (3) malveillante, on peut alors réitérer l’analogie suivante : supprimer les métadonnées c’est un peu comme effacer le numéro de série d’un bloc moteur d’une voiture volée.