The Bridge (US) // Saison 2. Episode 4. The Acorn.
Les trois premiers épisodes, dans leurs problèmes et leurs choix étaient des épisodes de remise à niveau. Il fallait que la série repense parfois sa dynamique, qu’elle injecte aussi de nouveaux
personnages et qu’elle nous délivre donc une saison neuve avec les restes du passé. Un passé qu’il n’est pas simple d’oublier. La première saison de The Bridge est assez sous
estimée. Une bonne saison qui aurait certainement mérité un autre accueil que celle qu’elle a pu avoir de la part de beaucoup de critiques et du public mais peu importe dans le sens où cette
seconde saison s’est décidée de s’affranchir complètement du modèle initial afin de nous développer une nouvelle mécanique, complètement différente. C’est même en ça que cette saison 2 est une
réussite, elle chamboule tout pour donner l’impression aux téléspectateurs que finalement The Bridge peut réellement changer la donne. Je ne dis pas que j’attendais quelque chose
de brillant de la part de la série mais juste une nouvelle façon de faire qui aurait pu nous donner l’impression que le pitch de départ n’était pas la volonté des adaptateurs américains. Il ne
faut pas oublier que la série est adapté d’un format suédo-danois avec une mécanique propre (qui se rapproche d’une certaine mesure de la première saison).
On arrive maintenant au quatrième épisode, « The Acorn », une façon pour The Bridge de nous emmener enfin vers là où elle voulait nous emmener depuis
le début. Cet épisode est réussi car il permet d’ouvrir de nouvelles possibilités et de nous emmener là où l’on aurait pu se dire que finalement il n’y avait pas grand chose à raconter. Mais
c’est tout le contraire, le but de cette seconde saison est très bien défini dans cet épisode dans le sens où « The Acorn » est le premier épisode qui ne cherche pas à faire un travail
de présentation. Bien au contraire, on entre enfin dans le vif du sujet et le résultat est plutôt surprenant. Ne serait-ce que pour cette fin d’épisode où Eleanor a une sorte de relation très
amicale avec un homme étrange sans une cage. On sent que tout d’un coup, la série ne fait plus du tout la même chose et surtout qu’elle ne veut plus du tout rigoler. Au contraire, le travail est
totalement différent. Les twists de cet épisode servent forcément le récit, notamment du point de vue d’Eleanor qui est clairement l’un des grands atouts de la saison. Franka Potente, en plus
d’être une femme subtile, permet à son personnage de gagner également en émotions et c’était important que le téléspectateur s’attache en grande partie à son histoire.
Cette dernière est assez faible émotionnellement je trouve mais c’est aussi ce qui rend The Bridge un peu plus attachante que l’on ne pourrait le penser. Au fond, je me demande
vraiment ce qu’ils vont faire avec Sonya et Marco cette année mais petit à petit se construit quelque chose. A la fois l’émotion chez Sonya (et sa relation avec Jack Webb me
surprend) mais aussi une sorte de rage bien placée pour Marco. Enfin, il y a Steven Linder et Chartotte Millwright. L’intrigue donne l’impression que The Bridge a besoin de ces
personnages mais qu’elle ne sait pas encore quoi en faire. Je dirais que c’est la seule faiblesse de cet épisode. L’an dernier pourtant, c’était des personnages avec des atouts, nous sortant du
côté policier de la série mais bon, on a l’espoir de voir d’autres choses par la suite.
Note : 8/10. En bref, un très bon épisode de The Bridge.