Mademoiselle A est née le 4 août 2013 dans un lieu improbable nommé La littérature au miroir.
1 an... et ce n'était pas gagné.J'avais essayé de tenir un blog il y a quelques années... et cela avait été un échec cuisant: un mois de viabilité. Je me suis lassée, je n'étais plus assidue.
J'ai réessayé au début 2013: cela a été sans appel... une semaine.
En juin, l'idée à regermer. J'ai retenté l'expérience... De pire en pire, j'ai supprimé le blog le jour-même de sa création.
Je n'avais pas de pseudo, mes noms de blogs ne me correspondaient pas vraiment et j'avais peur qu'on me retrouve avec mon adresse mail... Parano parano quand tu nous tiens!!!!
Un jour d'août, j'ai pris un carnet et un stylo et j'ai tracé les grandes lignes:- Je veux parler de Littérature, de mes auteurs. Je veux écrire car depuis mes mémoires et les cours pour mes TL il y a deux ans, qu'ai-je donc écrit?
- Il me faut un pseudo (pas fantaisiste mais anonyme) qui ne soit pas éloigné de mon identité mais personne ne devra savoir que c'est moi sinon je ne serai plus libre et je cesserai toute activité.
- il me faut une adresse mail tout aussi anonyme.
- Le titre de mon blog doit être sobre (résultat il est complètement con mais correspond bien à ma conception de la littérature et je voulais un petit clin d'oeil à mon poète préféré: ARAGON!)
Et puis, je me suis lancée en m'engageant avec moi-même:
tu tiendras jusqu'à la rentrée des classes au moins.
Pour le premier article, il fallait que je me présente... Pas facile mais je l'ai fait.L'article s'appelle "1, 2, 3 soleil ou l'inspiration de fil en aiguille". A la fin de la rédaction, j'étais plutôt contente de moi car j'avais parlé de tout ce qui me plaisait, tout ce qui m'intéressait en prenant la forme d'une spirale...L'article en question est ici:
Au fur et à mesure, j'ai découvert certains rendez-vous (C'est lundi que lisez-vous, les TTT, Le mercredi ça donne envie, Dans ma PAL...) qui permettaient de combler mes absences d'avis littéraires mais aussi et surtout de me renouveler sans jamais m'ennuyer. Comme on peut le voir sur le blog, ces rendez-vous n'ont pas tenu un an.
Ce n'est pas facile tous les jours d'être MOI puisque nous sommes au moins 36 dans me tête... Au bout d'un an, je n'ai pas pu cacher le fait que j'étais complètement déglinguée, absolument perchée... D'ailleurs, ce blog fait aussi bonne figure de catalyseur d'émotions, de masque pour mieux exorciser mes tares mais il est aussi un très bon agent psychanalytique...
Je ne pensais pas tenir une année car je ne tiens pas vraiment les distances, je ne suis pas du tout endurante et je me lasse très vite. Et cela se voit dans les rendez-vous susnommés: très motivée au départ, et puis à un moment, je me dégonfle comme un soufflé.
Cette année a été difficile: j'ai eu des élèves ingérables (frôlement de dépression) et ce blog m'a permis de penser à autre chose, de parler littérature, d'écrire, et de communiquer avec des gens totalement inconnus mais avec qui je pouvais avoir quelques atomes crochus. Ce blog m'a fait du bien.
Je n'ai eu qu'un seul commentaire qui m'a vraiment déplu: sur l'article du Roman du Café de Pascal Marmet, une espèce de groupie -qui n'a pas lu l'intégralité de mon article- a insinué que j'avais tort de ne pas aimer ce livre, qu'il fallait que je le relise. Elle a commenté sur mon blog et sur hellocoton... Je me suis sentie harcelée. Je n'avais pas le droit de ne pas aimer ce roman. Elle m'a forcé à montrer mon côté Nelly Oleson... Bah voilà... Il ne faut pas me chercher c'est tout!
On peut ne pas être d'accord avec moi, je le respecte totalement mais qu'on sous-entende que je n'ai pas aimé le livre parce que je ne l'ai pas compris et qu'on me fasse passer pour une conne, là, il n'y a plus de respect qui tienne et ce sont mes foudres qu'on s'attire!
Je suis stupide mais je suis la seule à avoir le droit de le dire!
J'ai eu des commentaires qui m'ont beaucoup touchée et ce sont ceux-là qui m'importent vraiment.
Outre mon assiduité à mon propre blog, je me suis découvert aussi une fidélité pour les autres blogs... Et ça la fidélité, ce n'était pas gagné d'avance non plus. (Métaphore, Philippe D., Filou49 du blog Baz'art, Piplo, Les Bavardages de Sophie, La Bibli-dOnee, Alison Mossharty de Bookerdose, Mazel, Labyrinthiques...la liste est encore longue...)
Bref, au bout du compte, je suis plutôt satisfaite de Mademoiselle A...
Flaubert a dit:
"Madame Bovary, c'est moi"... Et en ce jour solennel...
Aude dit:
"Mademoiselle A, c'est