4 août 14

Par Apollinee

 En ce jour anniversaire de la mobilisation française, tournons-nous vers Colette et cet extrait des Heures longues, 1914-1917, Ed. Fayard, déc. 1917, qui nous est proposé dans l'excellente anthologie d'Antoine Compagnon:

« C’était la guerre. Dans Saint-Malo, où nous courions chercher des nouvelles, un coup de tonnerre entrait  en même temps que nous : la Mobilisation Générale.

   Comment oublierais-je cette heure-là ? Quatre heures, un beau jour voilé d’été marin, les remparts dorés de la vieille ville debout devant une mer verte sur la plage, bleue à l’horizon, - les enfants en maillots rouges quittent le sable pour le goûter et remontent les rues étranglées… Et du milieu de la cité tous les vacarmes jaillissent à la fois : le tocsin, le tambour, les cris de la foule, les pleurs des enfants… » (A Compagnon, GGE,  p 96) 

   La Grande Guerre des écrivains, d’Apollinaire à Zweig,  Textes choisis et présentés par  Antoine Compagnon,  Folio classique, avril 2014, 842 pp