Les facteurs moléculaires sous-jacents à de nombreuses maladies oculaires restent confus, cette première carte moléculaire de milliers de protéines de la choroïde, cette couche de la paroi du globe oculaire qui fournit le sang et de l’oxygène à la rétine externe, marque une étape importante dans la compréhension de la perte de la vision.
L’analyse a permis aux chercheurs de comprendre pourquoi certaines zones de la choroïde sont plus sensibles à certaines maladies et d’associer certaines cibles et à certaines thérapies.
L’exemple de la DMLA : De nombreuses maladies oculaires, dont la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), sont causées par une inflammation de la choroïde et de l’épithélium pigmentaire rétinien (EPR), la couche externe de la rétine. Pourtant, certaines zones de la choroïde et de l’EPR semblent plus sensibles aux maladies que d’autres.
L’explication pourrait se trouver dans les niveaux de certaines protéines, plus élevés dans certaines zones. On connait déjà par exemple, le rôle d’une protéine, CFH dans la prévention d’une cascade d’événements moléculaires qui peut conduire à la DMLA. Selon la nouvelle carte, CFH s’avère plus abondante dans la fovéa. L’évaluation des niveaux de CFH dans la fovéa pourra désormais permettre de détecter un risque accru de DMLA.
Cette carte apporte ainsi de précieux repères sur les niveaux de protéines dans la fovéa, la macula, et la périphérie mais aussi une nouvelle photographie des milliers de protéines qui pourraient être impliquées dans la perte de vision.
Source: JAMA Ophthalmology 31 July, 2014; doi: 10.1001/jamaophthalmol.2014.2065 Proteomic Landscape of the Human Choroid–Retinal Pigment Epithelial Complex (Visuel@ Vinit Mahajan@Université de l’Iowa)