X-Files // Saison 4. Episodes 3 et 4. Teliko / Unruhe.
Ces deux épisodes ne m’ont pas marqué puisque je ne m’en souvenais pas très bien. Pourtant, « Teliko », bien qu’assez médiocre, aurait dû me rappeler quelque chose, ne
serait-ce que pour le fait qu’il me rappelle énormément The Grudge (un film d’horreur médiocre avec Sarah Michelle Gellar, remake d’un film japonais, mais qui
avait eu son petit effet sur moi). Quoi qu’il en soit, cet épisode nous offre tous les poncifs du cas X-Files. C’est à se demander si finalement Howard Gordon
n’a pas un peu trop travaillé sur la série à ce moment là. Il a beau proposer quelque chose, ce n’est pas forcément ce que la série a fait de plus original. Je ne parle pas du cas mais plutôt de
la manière dont celui-ci est présenté. C’est donc peut-être même l’un des épisodes les plus décevants de la saison 4 (même si j’en ai déjà un en tête pour être le pire de la saison et l’on n’y
est pas encore). L’attente après « Home » est forcément forte et pour le coup, X-Files ne nous propose pas quelque chose de suffisamment excitant à mon
goût. C’est pourtant un épisode qui a ses bons côtés, notamment cette scène complètement claustrophobique que j’adore avec Scully dans les conduits. Cette scène est la meilleure de l’épisode.
On a l’impression par moment que Howard Gordon voulait trouver un moyen de faire revivre un méchant comme Tooms sauf que ce n’est pas vraiment aussi efficace. Le fait est que
Tooms est irremplaçable et reste aujourd’hui l’un des plus grands méchants de toute l’histoire de X-Files. Quand on demande aux fidèles de la série de citer un méchant qui les a
marqué, c’est toujours (et très souvent Tooms). X-Files tente donc de s’amuser avec son homme maquillé à la suie. C’est amusant au fond si l’on ne prend pas tout ça au sérieux.
Sauf que ce n’est pas Darin Morgan qui est derrière le script et forcément, cela se voit. Côté culture afro-américaine et ce que cela pourrait apporter de réellement bon, je dois
avouer que je suis extrêmement déçu. Il y avait de quoi faire mais la culture afro-américaine ne donne pas grand chose pour le moment dans X-Files. Alors que
X-Files est une série qui pourrait mettre en scène tellement de cultures différentes. Sans compter que cela ne délivre pas une image suffisamment intéressante. On a plutôt
l’impression que tout cela est fait avec les clichés du genre et ce n’était pas ce que j’avais envie de voir.
Pour en revenir à « Unruhe », cet épisode fonctionne en grande partie grâce à l’ambiance mise en place. Les meilleurs épisodes de X-Files sont souvent
ceux qui nous donnent l’impression d’être des sortes de légendes urbaines, des idées prises dans la culture américaine et qui ont été mises ensemble afin de faire un quelque chose d’intéressant
et d’intelligent. Je crois que Vince Gilligan est l’un des meilleurs dans ce domaine là et il nous le prouve une fois de plus avec « Unruhe ». La
manière dont il joue avec la mort (une thématique très importante dans la saison 4, on a déjà pu le voir à plusieurs reprises dans les trois premiers épisodes) me plait car on se retrouve proche
de ce que très justement X-Files est et DOIT être. L’épisode prend quelque chose d’assez simple mais Vince Gilligan en fait quelque chose de terrifiant. En tout
cas, je ne m’y attendais pas du tout et j’ai eu tout ce dont je pouvais rêver. Un épisode au poil, sachant jouer des cultures et avec ses personnages. C’est un vrai mélange entre l’idée d’un
tueur en série mais aussi avec un peu de surnaturel autour (car bon, X-Files ne serait rien sans une intrigue avec un côté légèrement fantastique).
Note : 4/10 et 8/10. En bref, quand X-Files joue avec des cultures et ne sait pas le faire ou quand X-Files joue à créer des légendes urbaines
et que cela fonctionne.