http://www.meetyourroots.fr/actualites/interview-de-jack-cailachon-specialiste-guadeloupeen-de-lhistoire-des-institutions.html
Jack CALÏACHON se présente :
Né à Basse-Terre (Guadeloupe) en 1946, Je suis issu d’une famille guadeloupéenne – historiquement basse-terrienne pour être précis – depuis 1868, année du mariage à la mairie et la cathédrale de Basse-Terre de mon bisaïeul, natif de Karikal et ayant immigré en Guadeloupe au cours du grand mouvement migratoire qui conduisit plus de 42 000 indiens, majoritairement tamouls, à rejoindre les champs de canne de cette colonie française entre 1854 et 1889 pour y remplacer les esclaves après l’abolition française de l’esclavage en avril 1848. Mon bisaïeul indien n’était cependant pas venu à ce titre et son premier emploi en Guadeloupe fut celui « d’interprète indien » (comprendre : franco/tamoul) au service de l’immigration du gouvernement de la colonie de Guadeloupe qui avait son siège dans la ville chef-lieu de Basse-Terre. Ci-après, la reproduction de la décision du 21 avril 1865 du gouverneur de la Guadeloupe nommant mon grand-père interprète indien.
1865/Immigration indienne Par décision du Directeur de l’Intérieur p.i. en date du 21 avril dernier, le sieur Nany (Pierre), interprète indien à la Basse-Terre, a été appelé à servir en la même qualité à la Pointe-à-Pitre, en remplacement du sieur François Antarchy Pèdre, démissionnaire. Par la même décision, le sieur Caïlachon a été nommé interprète indien à la Basse-Terre en remplacement du sieur Nany (Pierre).Sources : Gazette Officielle de la Guadeloupe, N° 36, du vendredi 5 mai 1865.
Il épousa une guadeloupéenne, mulâtresse fille d’une femme libre de couleur de la commune de Sainte-Rose. Ensuite, de génération en génération, ses descendants épousèrent des créoles guadeloupéens, tous diversement métissés de noir et blanc jusqu’à moi qui épousa une descendante d’immigrant indien, union suivi d’un divorce mais dont naquirent mes trois enfants.
Actuellement retraité, j’ai exercé toute ma vie des fonctions d’encadrement et de direction générale de collectivités territoriales tant en France qu’en Guadeloupe où j’ai effectué la plus grande partie de ma carrière après avoir suivi des études de droit en France (universités de Montpellier et d’Angers).