Les cafards (Kakerlakkene)

De : Jo Nesbo.
Origine : Norvège.
Genre : Policier.
Date de publication : 2003.
Nombre de pages : 500.
Nombre de chapitres : 54.
Quatrième de couverture : L'ambassadeur de Norvège en Thaïlande est retrouvé mort dans un bordel de Bangkok, un somptueux poignard planté dans le dos. Près de lui, une valise au contenu sulfureux : de quoi nuire, de quoi faire très mal... A peine revenu d'Australie, Harry Hole repart pour l'Asie, ses usages millénaires, ses secrets et sa criminalité dont il ignore tout. Toujours aussi cynique, intimement blessé, l'Inspecteur venu d'Oslo se heurte de plein fouet à cette culture ancestrale en pleine mutation. Un tueur local monstrueux le traque sans relâche. L'affaire se complique au-delà de la raison. Bangkok reste une ville à part. Un mystère pour celui qui s'y arrête. Hole ira jusqu'au bout, au plus profond du cœur d'un homme, jusqu'à l'invraisemblable...
"Il ne buvait pas pendant le service. Pas encore. Même s'il l'avait déjà fait, et même si le docteur Aune prétendait que chaque fissure prend naissance là où la précédente s'est arrêtée."


Après avoir fini de lire "L'homme chauve-souris", la précédente enquête de Harry Hole écrite par Jo Nesbo, c'est quasiment dans la foulée que je me suis mis à lire sa deuxième enquête à savoir "Les cafards". Après l'Australie, destination la Thaïlande donc pour cet Inspecteur qui j'espérais me captiverais toujours autant.
Et ce fut le cas. Ici, on reprend la même formule qui avait fonctionné dans le précédent tome. Un ressortissant norvégien tué dans un pays exotique comparé à la Norvège et notre Inspecteur Harry Hole qui va se retrouver confronter à une culture bien différente de la sienne et tenter de résoudre son affaire. On aurait pu craindre le copier-coller mais ce n'est pas le cas, pas tout à fait tout du moins. On fait bien souvent allusion à la précédente aventure (on peut quand même lire cette enquête sans avoir lu la première) mais ça s'arrête là.
Avec une base solide qui a fait ses preuves, Jo Nesbo va tenter d'améliorer son récit, de corriger peut être certains détails. Il y a toujours quelques maladresses et quelques facilités qui peuvent faire sourire je trouve dans l'élucidation de l'énigme mais ça fonctionne toujours et c'est déjà ça. J'ai bien aimé retrouver cette façon d'aborder une autre culture. Ce n’est pas spécialement une thèse, c'est avant tout un polar mais c'est assez intéressant je trouve. On n'échappe pas à quelques stéréotypes (pas besoin d'être devin pour savoir à quel type d'enquête Hole va être mêlé en Thaïlande...) mais j'ai quand même été pris.
De plus, même si l'élucidation peut paraître abracadabrantesque, j'ai quand même bien aimé le plan que l'on nous décrit du meurtrier. C'est presque dommage d'ailleurs de ce dire que dans le tome 3 Hole retourne en Norvège car c'est typiquement le genre de méchant qui aurait pu servir de fil rouge dans cette saga littéraire et donner du fil à retordre à notre héros. Quelques pistes sont quand même lancé pour la suite ce qui me donne envie de continuer l'aventure même si je pense faire peut être un petit break d'un livre avec cette franchise.
En effet, ce n’est pas que je n’aime pas mais comme le premier opus, je suis un peu perdu avec les noms norvégiens. Le premier compliqué la tâche en rajoutant des noms à connotation australienne et là, c'est à connotation asiatique. Du coup, j'étais quand même un peu obligé de revenir en arrière parfois pour bien me rappeler de qui est qui. C'est pas de la faute de l'auteur (je ne vais quand même pas lui demander d'appeler tous ses personnages de façon française) mais du coup, comme je ne suis pas habitué ça me déstabilise un peu et je pense qu'il faudrait peut-être que je fasse un mini break pour ne pas les enchaîner trop vite et être lasser vers la fin.
Quoiqu'il en soit, on retrouve ici le style de Jo Nesbo. La construction de son enquête n'est pas bien changé mais j'aime la façon dont il aborde la psychologie de ses héros, à quel point il leur donne de l'importance parfois même bien plus que l'enquête qui nous réunis. Il y a certains thèmes abordés sur la nature humaine que je trouve très intéressant, des échanges qui nous pousse quand même un peu à réfléchir, non pas pour prendre parti mais pour se faire sa propre opinion et c'est quelque chose que j'aime bien.
De même, j'ai apprécié le découpage de ce roman. Le premier livre possédait des chapitres trop long à mon goût qui rendait ma lecture encore plus pénible quand je devais arrêter (je ne lis quasiment que dans les transports en commun). Ici, les chapitres sont bien plus court ce qui a aussi pour but de donner un peu plus de rythme et de fluidité au récit. C'est peut-être d'ailleurs pour ça que j'ai mieux réussi à suivre cette enquête à moins qu’inconsciemment je me sois fait à cet auteur..
Pour résumer, même si il présente ses propres maladresses et que j'ai parfois du mal à me remémorer qui est qui à cause des noms à connotation norvégienne et asiatique, "Les cafards" reste une enquête très plaisante à lire. Le final un peu gros est compensé par un plan du méchant assez sympathique je trouve et c'est toujours intéressant le fond de psychologie sans prise de tête de la nature humaine ainsi que cette rencontre de deux cultures que tout oppose. Très agréable à lire, Jo Nesbo livre quelque chose de plus fluide et qui m'as procuré autant de plaisir que la première enquête de Harry Hole. Du coup, ça ne sera peut-être pas pour tout de suite mais il y a fort à parier que dans pas longtemps je vais m'attaquer au tome 3 ;-) .
Liens divers :

• L'homme chauve-souris