2 août Cris et gémissements Trois heures du matin, ça baise bite vent debout dans les étages. Sympa. Comme le parquet qui grince les poutres qui craquent, ça vit bordel de Dieu. Un couple anonyme - ne sont-ils que deux pour faire tant de barouf ? se jette à cris mieux mieux dans le stupre et la fornication. Ça crie ça gémit ça souffle et je suis au premier rang d'un spectacle son sans lumières. En ces temps de crise, l'amour bestial dans un HLM est plutôt rassurant. C'est pas tout ça mais avec tout ça je ne trouve plus mon sommeil. Vais-je activer la paluche à plaisir ? Vais-je goûter seul au bonheur solitaire ? C'est un remède efficace et biologique contre le mal du sommeil... Que nenni ! Figurez-vous (ou ne vous figurez pas je m'en fous) que pas plus tard qu'en début d'après-midi, j'ai voulu déclencher ma sieste : pris d'un vertige soudain à la retombée brutale de la jouissance, voilà t'y pas que les murs de la chambre se sont mis à danser, je me suis accroché au lit pour ne pas tomber. Trouille quasi rédhibitoire. Le mois d'août sera cul Ou ne sera pas.
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