Parmi les « gadgets » disponibles actuellement (ou très prochainement), ce sont vraisemblablement les montres qui représentent le potentiel immédiat le plus intéressant pour les banques, à travers la diffusion d'alertes contextuelles, la distribution d'offres promotionnelles, de nouvelles applications de paiement… Naturellement, ce ne sont là encore que des extensions des possibilités déjà offertes sur smartphone, focalisées sur des besoins et des moments ponctuels d'une expérience mobile plus vaste.
Cependant, les technologies portables du futur vont progressivement se détacher du téléphone et faire naître des appareils multi-sensoriels, capables d'enrichir la manière dont les consommateurs vivent et partagent leurs usages. C'est dans cette direction que les institutions financières doivent orienter leurs expérimentations – sans hésiter à tâtonner et passer par de nombreux échecs – afin d'être prêtes à répondre aux attentes de leurs clients quand ils commenceront à s'équiper en masse.
En fait, ce sont ces tentatives pionnières elles-mêmes – accompagnant les progrès techniques des interfaces vocales et de la réalité augmentée – qui parviendront à convaincre les consommateurs qu'ils peuvent abandonner leur smartphone et bénéficier d'une nouvelle classe de services, plus faciles d'accès, plus intuitifs, plus réactifs, mieux sécurisés…, quand ils font du shopping, quand ils règlent leurs achats, quand ils exécutent une transaction bancaire…
Pour parvenir à cet objectif et encaisser les bénéfices d'une position de premier entrant, encore faudra-t-il que les candidats se mettent en position d'exécuter une stratégie d'innovation impeccable. Cela implique des capacités à multiplier les essais dans de nombreuses directions (à la fois en termes de fonctions développées et de types d'appareils ciblés), à réaliser des expérimentations à très faible coût, à abandonner les impasses et réorienter les projets très rapidement… L'exercice n'est donc certainement pas à la portée de toutes les banques…