10 X 18, 2 octobre 2008, 442 pages
Résumé de l'éditeur :
La famille Lucas vit dans le nord du Wisconsin, belle terre oubliée peuplée d'ouvriers européens immigrés et d'Indiens ojibwés.
En 1967, le père, John Lucas, miné par l'alcool, laisse leur ferme se délabrer et s'acharne violemment contre sa femme et ses deux fils ; l'aîné, James, fuit les coups en écoutant Elvis et s'engage dans les marines. Il est dirigé vers les jungles de guerre vietnamiennes. Bill, le cadet, reste pour protéger sa mère, guidé seulement par l'esprit de son frère.
Heureusement, dans la ferme voisine, les Morriseau veillent sur lui et le soutiennent pendant le périlleux passage de l'enfance à l'âge d'homme.
Mon avis :
Un coup de coeur ! Oui, parfaitement : un coup de coeur pour ce roman.
Pourtant, ce n'était pas gagné : de nombreux personnages, des époques différentes, des flash-backs. Et pourtant, la sauce prend.
Je me suis attachée à cette famille bancale : la mère dépressive qui touche la terre et la ressent ; le fils aîné parti au Vietnam et qui se raconte dans ses lettres ; le fils cadet qui tente de survivre grâce à la bienveillance des voisins qui jamais ne posent de questions.
Je me suis également attachée à l'histoire des voisins, tout aussi triste.
Une mère et un fils qui se retouve des années après ; des apparitions qui nous font prendre conscience que les êtres aimés sont toujours parmi nous.
Une langue belle qui enveloppe les accidents de la vie dans de la poésie.
Des poissons d'eau dans les yeux en fin de lecture.
Un coup de coeur, je vous dis !
L'image que je retiendrai :
Celle de la mère et de son fils étudiant le-a géologie du sol de leur terre pour tenter de comprendre les forces qui l'anniment.
Une citation :
"Mieux vaut vivre avec ses blessures que mourir étouffé dans sa coquille." (p.227)