Critiques Séries : Rectify. Saison 2. Episode 6. Mazel Tov.

Publié le 01 août 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Rectify // Saison 2. Episode 6. Mazel Tov.


La scène finale de cet épisode m’a beaucoup surpris. Je dois avouer que je ne m’attendais pas forcément à ce que l’épisode s’achève de la sorte. C’était une façon assez intelligente de dire qu’au fond, Rectify est une série pleine d’émotions et qu’elle nous les fait traverser avec beaucoup de simplicité. Ce moment était une façon de nous dire que finalement Daniel peut aussi être perdu et que de ce point de vue là, il y a quelque chose à creuser. On se rend compte au fil des épisodes cette année de la détresse dans laquelle se trouve Daniel. Ce dernier peut partir seul à Atlanta, il peut partir pendant trois jours et revenir chez ses parents comme si de rien n’était, il peut détruire l’ensemble de la cuisine simplement car il était en pleine crise, etc. Il y a tout un tas de moments de ce genre qui ont préparé à cette fin d’épisode qui était tout simplement parfaite. Cette année, on a la chance de ne pas avoir que 6 épisodes pour que Daniel nous raconte son histoire, il reste donc après « Mazel Tov » encore quatre épisodes. Une bonne idée dans le sens où Rectify peut prendre son temps et installer tout ce qu’elle veut faire en peu de temps. Cet épisode fait donc quelques changements de perspective satisfaisant de façon calme et présence. Au fond, cette série n’a jamais été là pour devenir une grande machine à l’on peut appuyer sur un accélérateur.
D’ailleurs, le grand rapport entre Rectify et la musique classique permet très justement de mettre en valeur le fait que le but est d’être aussi clair et posé qu’une symphonie. L’épisode cherche aussi à creuser certains moments de la vie. L’un des plus symbolique est certainement celui où Daniel fait un cadeau à sa mère et que cette dernière semble plus ou moins rejeter ce cadeau. Le moment est terrible et même si l’on tente de convaincre Daniel que cela fait plaisir à sa mère, au fond on sait qu’elle ne veut pas de ce cadeau. A chaque fois que je vois un nouvel épisode de Rectify, j’ai l’impression que la série veut nous dire tellement de choses au travers des émotions qu’elle diffuse. C’est dingue car on pourrait se dire que finalement cette série n’a pas énormément de choses à nous proposer et c’est pourtant tout le contraire. Elle peut nous offrir tellement de choses au travers d’une scène et nous faire éclater en sanglots. C’est là que les flashbacks sur la prison ont tout leur sens. Ils sont là à la fois pour démontrer la détresse de Daniel, le fait qu’il est devenu fou dans sa cellule (toutes proportions gardées bien évidemment) mais aussi pour nous offrir encore une fois de quoi nous toucher par rapport au destin d’un homme qui ne méritait pas du tout d’être enfermé.
L’autre moment que j’ai trouvé important dans cet épisode est cette oraison funèbre. C’était un moment assez surprenant mais qui vient aussi couper l’herbe sous le pied au téléspectateur. On ne s’attend pas à ce moment et puis finalement Rectify continue de nous délivrer des choses que l’on n’aurait pas imaginé voir dans la série auparavant. Car à chaque nouvel épisode, Rectify trouve un moyen de croquer dans quelque chose de nouveau et d’en faire un truc encore plus efficace à sa propre sauce. Ce qui est à la fois cinglant et étonnant. On ne s’y attend jamais (même après douze épisodes). Du coup, son petit discours était un de ces petits moments que la série parvient à transformer en de très grands moments. Daniel reste le grand personnage de Rectify mais les autres sont tous aussi intéressants car ils apportent justement à Daniel de la matière à travailler. Le spectacle me fascine et je me demande parfois comment ils pourraient en faire encore plus tant ils ont déjà fait de choses mais encore une fois, je fais confiance. Une confiance aveugle car du jour au lendemain Rectify pourrait complètement nous abandonner mais peu importe.
Note : 8/10. En bref, profitons encore une fois d’un splendide épisode de Rectify.