Rectify // Saison 2. Episode 6. Mazel Tov.
La scène finale de cet épisode m’a beaucoup surpris. Je dois avouer que je ne m’attendais pas forcément à ce que l’épisode s’achève de la sorte. C’était une façon assez intelligente de dire qu’au
fond, Rectify est une série pleine d’émotions et qu’elle nous les fait traverser avec beaucoup de simplicité. Ce moment était une façon de nous dire que finalement Daniel peut
aussi être perdu et que de ce point de vue là, il y a quelque chose à creuser. On se rend compte au fil des épisodes cette année de la détresse dans laquelle se trouve Daniel. Ce dernier peut
partir seul à Atlanta, il peut partir pendant trois jours et revenir chez ses parents comme si de rien n’était, il peut détruire l’ensemble de la cuisine simplement car il était en pleine crise,
etc. Il y a tout un tas de moments de ce genre qui ont préparé à cette fin d’épisode qui était tout simplement parfaite. Cette année, on a la chance de ne pas avoir que 6 épisodes pour que Daniel
nous raconte son histoire, il reste donc après « Mazel Tov » encore quatre épisodes. Une bonne idée dans le sens où Rectify peut prendre son temps et
installer tout ce qu’elle veut faire en peu de temps. Cet épisode fait donc quelques changements de perspective satisfaisant de façon calme et présence. Au fond, cette série n’a jamais été là
pour devenir une grande machine à l’on peut appuyer sur un accélérateur.
D’ailleurs, le grand rapport entre Rectify et la musique classique permet très justement de mettre en valeur le fait que le but est d’être aussi clair et posé qu’une symphonie.
L’épisode cherche aussi à creuser certains moments de la vie. L’un des plus symbolique est certainement celui où Daniel fait un cadeau à sa mère et que cette dernière semble plus ou moins rejeter
ce cadeau. Le moment est terrible et même si l’on tente de convaincre Daniel que cela fait plaisir à sa mère, au fond on sait qu’elle ne veut pas de ce cadeau. A chaque fois que je vois un nouvel
épisode de Rectify, j’ai l’impression que la série veut nous dire tellement de choses au travers des émotions qu’elle diffuse. C’est dingue car on pourrait se dire que finalement
cette série n’a pas énormément de choses à nous proposer et c’est pourtant tout le contraire. Elle peut nous offrir tellement de choses au travers d’une scène et nous faire éclater en sanglots.
C’est là que les flashbacks sur la prison ont tout leur sens. Ils sont là à la fois pour démontrer la détresse de Daniel, le fait qu’il est devenu fou dans sa cellule (toutes proportions gardées
bien évidemment) mais aussi pour nous offrir encore une fois de quoi nous toucher par rapport au destin d’un homme qui ne méritait pas du tout d’être enfermé.
Note : 8/10. En bref, profitons encore une fois d’un splendide épisode de Rectify.