La mort est une compagne pour Evelyne Morin, elle apparaît dans la mandorle de son miroir. A la fois l’être et l’autre. Il y a toujours des surfaces à franchir, les eaux des fleuves, la mer où le ciel va « remporter l’exil / dans les cales / des navires ». Il y a toujours à creuser sous la surface, « sous la terre ». Et le sang, rouge « qui coule dans tes mots », et noir, « parole immobile sur la page ». L’éclat blanc de la neige n’est-il donc que la « glace pulvérisée » ou le noir « dérivant (…) / vers l’issue de la douleur » ?