Tel est le cas de ClassWallet, dont la solution doit sortir officiellement à la rentrée prochaine. Son ambition est de faciliter la gestion de l'argent dans les écoles et dans les salles de classe. En effet, qu'il s'agisse de préparer une sortie en groupe, d'organiser une collecte pour un projet spécial ou encore d'accepter, puis dépenser, les contributions de donateurs et autres philanthropes, les méthodes en vigueur aujourd'hui sont souvent totalement déficientes et dépassées.
Avec ClassWallet, finies les enveloppes qui circulent, les chèques et les espèces dans les cartables des enfants, qui se perdent sur le chemin de l'école, les circuits administratifs sans fin, du dépôt des fonds auprès de l'administration centrale jusqu'à la note de frais de l'enseignant pour dépenser l'argent reçu d'un bienfaiteur… Tout cela sera remplacé par un compte virtuel, établi au nom de la classe, accompagné de tous les outils indispensables pour en faciliter la gestion au quotidien.
Parmi ceux-ci, figurera tout d'abord – naturellement – une application mobile et un service en ligne permettant aux parents de payer leur quote-part des activités de leurs bambins, dès que le professeur émettra une demande pour un projet. De l'autre côté, une plate-forme complète de suivi donnera aux enseignants et aux responsables administratifs une vue exhaustive et détaillée sur l'ensemble des transactions effectuées sur le compte scolaire, avec les justificatifs correspondants.
En parallèle, une palette de fonctions complémentaires est mise à la disposition des donateurs (un mode de financement de l'éducation apparemment classique aux États-Unis). Ceux-ci peuvent bien entendu verser leurs contributions aux établissements ou aux classes de leur choix mais ils ont également la possibilité de lancer de véritables campagnes de « crowdfunding » afin de rassembler des fonds qu'ils distribueront ensuite aux bénéficiaires désignés.
Enfin, quand vient le moment de dépenser l'argent (collecté par quelque moyen que ce soit), deux options sont proposées aux enseignants. La première consiste à transférer le montant souhaité sur une carte (MasterCard) prépayée, utilisable partout. La seconde est une boutique en ligne dédiée, dans laquelle ClassWallet a rassemblé les offres de quelques partenaires, et où une large gamme de produits est disponible (par exemple des fournitures scolaires), payables directement depuis le compte virtuel.
Le succès est loin d'être garanti pour ClassWallet, notamment en raison du conservatisme des responsables scolaires vis-à-vis des processus administratifs. Quoi qu'il en soit, la startup a mis toutes les chances de son côté, en prenant conscience que les paiements (ou les échanges d'argent en général) ne constituent qu'une part mineure de l'équation du porte-monnaie virtuel : ce n'est qu'en apportant une solution globale à une problématique considérée de bout en bout que les acteurs concernés peuvent changer leurs usages. La leçon pourrait profiter à d'autres initiatives…
A lire également à propos de ClassWallet, cet article de TechCrunch.