C'est d'autant plus dommage que le principe me convient tout à fait. Il n'y a rien que je préfère davantage que de partager le quotidien de mes hôtes. Même quand je vais dans un 5 étoiles ... vous en aurez bientôt la preuve.
Je ne me suis pas intéressée à l'Orguennay de prime abord. Il faut dire que le passage du propriétaire et de sa fille dans l'émission ne servait pas particulièrement leur cause. Je sais bien que ce type de tournage est scénarisé. J'ai failli en faire les frais quand j'ai enregistré le second épisode de Coté cuisine avec Julie Andrieu en 2009. Je raconte ces moments mémorables dans un billet intitulé Comédienne pour Coté cuisine. Je ne dis pas tout, mais je peux vous dire que cela m'a "vaccinée" de ce genre de comédie. Et encore, je m'en suis tirée avec les honneurs.
Je comprends donc qu'une telle expérience laisse un traumatisme quand on a le sentiment (et il est justifié pour l'Orguennay) d'avoir été floué.
Les hasards de la vie ont fait que me trouvant dans cette vallée du Tarn j'ai pu me rendre sur place et passer 48 heures en compagnie de Thierry et Martine Deyts. C'était, je peux vous l'assurer, bien plus beau et plus sympa qu'à la télé. Prêts pour le tour du propriétaire ?
On arrive dans la cour gravillonnée (on adore tous le bruit des roues sur les petits cailloux, promesse d'un je ne sais quoi de magique) en franchissant un portail qui cela ne s'invente pas, est surmonté d'un M et d'un D entrelacés. Un détail qui d'emblée a séduit les futurs propriétaires à leur première visite.
Elle se prolonge avec une terrasse gardée par une paire de lions aussi pacifiques que majestueux. Il y a quelque chose d'italianisant dans cet endroit.
La grande table fait seigneuriale, surtout avec les hautes chaises de velours. Pourvu qu'il fasse beau pour y dîner. Sinon on se repliera dans la salle à manger commune, et sa cheminée monumentale.
En contrebas Thierry me montrera la préfiguration d'agrandissement pour de nouveaux projets qui, comme le dira Martine avec philosophie, sont les brouillons de la suite de notre vie.
On voit que le travail ne les effraie pas, et je les crois sur parole quand ils me racontent ce qu'ils ont entrepris ... avant, pour que le domaine devienne ce qu'il est aujourd'hui.
Vu de loin on pense qu'avoir des chambres d'hôtes est un métier facile mais les contraintes sont fortes. On se sent "l'employé de soi-même" et les natures perfectionnistes sont comme les abeilles : elles ne s'arrêtent jamais.
Enfin vous pouvez avoir un aperçu de quelques visites possibles dans cette vallée du Tarn en lisant les articles publiés les 13, 14 et 15 juillet 2014.
** *Je vous recommande de cliquer (doucement) sur la première photo pour activer le diaporama de l'ensemble. Je télécharge dorénavant les images en haute définition. L'opération ralentit sans doute l'affichage sur votre écran mais elle permet de les regarder ensuite "comme si vous y étiez".