Comment l’internet des objets peut-il être mis au service d’un marketing plus efficace ?
Source : REUTERS/Steve Marcus
La réponse la plus évidente est la capacité des objets connectés à récolter et analyser des informations sur les comportements des consommateurs en conditions réelles. Il se pourrait bien que l’ère de questionnaires d’étude de marché soit révolue (sans parler des décisions marketing prises sur la base de ce que le manager estime être le besoin du client). Il va devenir de plus en plus difficile d’ignorer la réalité du marché.
De même, il est de plus en plus facile de connaître les réactions émotionnelles, cérébrales et physiologiques d’un prospect face à du contenu publicitaire (comme le fait Realytics), et plus largement face à tout ce qui va constituer une identité de marque, du logo à la mascotte en passant par les couleurs et la typographie.
Maintenant, si l’on reprend les 4 P du fameux « marketing mix », on voit
En intégrant des capteurs dans les produits et les emballages, on peut savoir comment les produits sont utilisés et à quelle fréquence. Ce peut être aussi une façon de fidéliser le consommateur, qui peut facilement prévenir le fabriquant d’une panne ou obtenir le renouvellement automatique des consommables. Cette nouvelle hyperconnexion des objets devrait dans l’idéal ouvrir la voie d’un service après-vente plus souple, plus réactif et moins coûteux.
On peut imaginer que l’ajustement automatique du prix en fonction du client (que pratiquent déjà certains e-commerçants dans l’univers du voyage, avec la technique de l’IP tracking) pourrait être plus largement étendue (ce qui pour le coup ne serait pas forcément une bonne nouvelle).
La place des produits peut elle aussi être optimisée, qu’il s’agisse d’ajuster au mieux la distribution en fonction de la géolocalisation des consommateurs, ou à l’inverse de proposer à ces derniers la boutique la plus proche où trouver ce qu’ils cherchent. Imaginez : il fait chaud, vous ressentez une petite faim, et votre montre ou vos lunettes vous signalent l’échoppe d’un glacier à moins de 50 mètres – redoutable !
En termes de promotion, on commence à voir apparaître des panneaux d’affichage qui suivent le regard des passants. Bientôt, ils s’adapteront à la chalandise et autoriseront de plus en plus d’interactions, à commencer par la possibilité de passer directement commande. Demain, on pourra même interagir avec une publicité imprimée dans un magazine avec de l’encre intelligente (si tant est que la presse papier existe encore).
Il y a fort à parier que l’ère du contexte soit aussi l’ère d’un marketing de plus en plus personnalisé, permettant de répondre de plus en plus finement aux besoins des consommateurs, tout en étant de plus en plus subtilement invasif.