Avec le projet SISMOTem-Antilles, stations sismiques et témoins humains sont mis en correspondance afin d’identifier les corrélations entre l’intensitéMSK64 et EMS-98) comportent 12 degrés (notés en chiffres romains). Le degré I correspond à une secousse imperceptible (même dans des circonstances favorables), les dégâts aux bâtiments commencent au degré V et deviennent importants (destructions de bâtiments) à partir de VIII. Le degré XII caractérise une catastrophe généralisée, les effets atteignant le maximum concevable. L’échelle EMS-98 constitue aujourd’hui l’échelle de référence en Europe."> et les mouvements du sol enregistrés. Dans une seconde phase plus prospective, des micro-capteurs seront utilisés en complément. Samuel Auclair, ingénieur au BRGM? et responsable du projet en détaille le dispositif.
Quelle est la genèse de ce projet ?
Au départ, en collaboration avec le BCSF? et partant du constat que les témoignages ne sont pas forcément situés au même endroit que les lieux où sont enregistrés les mouvements, nous avons voulu voir comment les effets sismiques observés par la population pouvaient être corrélés avec les données mesurées. Notre territoire pilote sont les Antilles françaises. Nous y avons d’abord repéré les stations sismologiques permanentes qui se trouvent à proximité d’activités humaines, que ce soit de l’habitat, des bureaux ou encore des établissements scolaires. Nous avons ensuite identifié des “SISMOTémoins”, c’est-à-dire des personnes qui vivent ou travaillent à proximité de ces stations et qui sont d’accord pour participer à ce projet.
Quel est le principe de fonctionnement ?
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Tremblement de terre"> potentiellement ressenti, ces « SISMOTémoins » reçoivent automatiquement un mail les invitant à apporter leur témoignage grâce à un questionnaire dédié accessible depuis l’interface web du projet gérée par le BCSF. C’est une démarche volontaire et participative de la part de ces SISMOTémoins. Pleinement opérationnel depuis le début de l’année 2014, ce dispositif compte à ce jour une cinquantaine de témoins volontaires.
Des micro-capteurs seront également utilisés, dans quel but ?
La micro-électronique propose aujourd’hui des capteurs accélérométriques bon marché et de qualité largement utilisés dans l’industrie de l’automobile ainsi que dans nos téléphones et ordinateurs portables, en passant par les consoles de jeu de salon. Beaucoup moins onéreux que le matériel utilisé par les sismologues, ces appareils peuvent être déployés en plus grand nombre.
En parallèle, le CSEM? a mis en place l’architecture informatique nécessaire à la remontée automatique des informations enregistrées par ces capteurs, de manière à pouvoir étendre à l’Europe le dispositif QCN développé par l’université de Stanford.
Les outils sont donc désormais réunis pour pouvoir amener directement les capteurs chez les particuliers ! Le BRGM souhaite donc profiter du projet SISMOTem-Antilles pour mener une phase exploratoire d’installation de quelques-uns de ces capteurs au plus proche de certains SISMOTémoins. Le but recherché est ainsi de pouvoir vérifier que les stations permanentes et ces capteurs enregistrent bien des choses comparables, et tenter de mettre en lien ces deux types d’enregistrements avec les témoignages macrosismiques.