Le conflit actuel est – officiellement – justifié par l’assassinat de trois jeunes israéliens par le Hamas. On sait aujourd’hui que – plus que vraisemblablement – le Hamas n’est pour rien dans cette triste disparition. On sait aussi que – toujours plus que vraisemblablement – Netanyahu et ses sbires étaient parfaitement au courant de cet élément lorsqu’ils ont commencé à mobiliser l’opinion publique israélienne en faveur d’une nouvelle guerre. Ce n’était de toute évidence qu’un prétexte.
Mais on ne refait pas l’histoire. A fortiori, je ne referai pas l’histoire. Le Hamas est un mouvement qui prône la destruction de l'État d'Israël et l'instauration d'un État islamique palestinien sur toute la terre de l'ancienne Palestine mandataire. Ce ne sont pas des anges, loin de là ! Il faut cependant s’interroger pourquoi un tel mouvement a pu remporter, en 2006, les élections législatives palestiniennes face au Fatah. En soi, cette victoire est déjà l’expression de la souffrance du peuple.
En soi, aussi, les Israéliens se sentent menacés par le Hamas et ont sans doute raison. Mais la solution choisie – exterminer – n’en est pas une. Quand bien même Gaza serait rasée, la coexistence des deux peuples ne serait pas pour autant évidente. La seule voie ne peut être que dans la recherche commune de la paix.
En attendant, qu’on le veuille ou non, ce qui se passe actuellement est un massacre. Il n’y a pas d’autres mots. Ou alors génocide. Ce n’est pas mieux. Un massacre ou un génocide qui ne se justifie d’aucune manière sérieuse. Seule la folie des hommes peut – malheureusement – l'expliquer.
Et aujourd’hui, je ne suis pas fier d’être homme. Tout mon être est en berne.