Plusieurs études ont insisté sur le risque de déficits cognitifs et de différences structurelles dans le cerveau des enfants prématurés et la nécessité d’un suivi cognitif et éducatif spécifique. Cette recherche montre qu’avec le temps, les choses rentrent dans l’ordre et ces enfants feront presque aussi bien que ceux qui sont nés à terme. Tant que l’enfant prématuré ne subit aucune lésion cérébrale en début de vie.
Le Dr Julia Pitcher de l’Université d’Adelaïde, auteur principal de l’étude, et son équipe ont examiné les facteurs qui déterminent les capacités cognitives au début de l’adolescence et constatent que le facteur prématurité a un impact somme toute minime sur le développement cognitif. Leurs résultats soulignent néanmoins l’importance de la qualité de l’entourage dès la naissance de l’enfant pour son apprentissage plus tard dans la vie. « Bien plus importants sont le degré de désavantage social tôt après la naissance ainsi que les facteurs génétiques ».
Le rôle primordial de l’environnement post-natal : L’étude qui a évalué les capacités cognitives de 145 prématurés et enfants nés à terme à l’âge de 12 ans certes confirme un léger avantage cognitif chez les enfants nés à terme (mémoire de travail, efficacité du raisonnement et capacité intellectuelle) mais relève le rôle de compensation que peut jouer l’environnement postnatal. Au point, dans d nombreux cas, de pouvoir surmonter ce risque initial de développement cérébral réduit.
L’amélioration de la connectivité dans le cerveau et la réduction de micro-anomalies liées à la prématurité sont possibles au point que certains enfants prématurés font mieux que d’autres à terme, concluent les auteurs, qui soulignent, entre autres facteurs bénéfiques, les rôles clés de l’allaitement maternel précoce et de la stimulation physique et intellectuelle.
Source: The Journal of Pediatrics July 2014 DOI: 10.1016/j.jpeds.2014.03.030 Cognitive Abilities in Preterm and Term-Born Adolescents