Des perspectives de croissance positives pour 2014 pour les entreprises de l’industrie et des secteurs « B to B »ainsi que pour les PME innovantes et exportatrices. Une accélération modeste anticipée pour 2015. Des effectifs qui se stabilisent.
La 59ème enquête semestrielle de conjoncture de Bpifrance Le Lab a été réalisée par interrogation de 28000 entreprises de 1 à 249 salariés début mai 2014. L’analyse s’appuie sur un échantillon de 4 092 réponses reçues avant le 7 juin.
- Les dirigeants de PME prévoient, au global, une stabilisation de leur activité en 2014. Une amélioration plus franche se dessine pour les PME de grande taille, celles qui innovent ou ont une activité importante à l’international
- Les perspectives sont beaucoup plus difficiles pour les TPE, notamment dans les secteurs « B to C »
- Les effectifs ont cessé de diminuer pour la première fois depuis la mi-2012, leur croissance dans les moyennes entreprises compensant leur baisse dans les TPE.
- Les trésoreries se sont sensiblement détendues au cours des premiers mois de l’année, tandis que l’accès aux crédits de trésorerie a été un peu plus aisé.
- Après avoir sensiblement limité leurs investissements en 2013, les PME prévoient une moindre réduction cette année.
- Les toutes premières anticipations des PME quant à l’évolution de leur activité en 2015 sont très différenciées selon le secteur d’activité.
ACTIVITÉ32% des dirigeants de PME prévoient une augmentation de leur chiffre d’affaires en 2014 et 28% une baisse.L’indicateur courant d’activité ressort à +4, en hausse de 12 points par rapport à novembre 2013. Il est positif pour la première fois depuis la mi-2012 mais encore très en dessous de sa moyenne de long terme (+20,3).La croissance annuelle du chiffre d’affaires est prévue à +0,3% en moyenne, après des reculs estimés à -0,9% en 2013 et -0,3% en 2012. Le léger rebond se limite aux secteurs situés en amont du système productif, comme les services aux entreprises, les transports et l’industrie.
Les entreprises exportatrices connaissent pour leur part une franche accélération de leur activité. Elles anticipent une progression de +3,1% en moyenne de leur chiffre d’affaires en 2014, après une croissancenulle ou presque en 2013. De même, les PME qui innovent prévoient une hausse de +3,0% en moyenne deleur chiffre d’affaires en 2014, après +1,0% en 2013.
015 : modeste accélération de l’activité attendue32% des dirigeants anticipent une hausse de leur activité en 2015 tandis que 15% craignent une baisse. L’indicateur avancé de l’activité s’établit donc à +17. À ce niveau, il progresse de 11 points en un an mais demeure très en dessous de sa moyenne de long terme (+29).Les anticipations ne sont significativement positives que dans les secteurs en amont du système productif et tout juste positives dans les secteurs des services aux particuliers, du commerce, de la réparation automobile et du tourisme.Les perspectives s’améliorent avec la taille de l’entreprise. Ainsi, l’indicateur avancé de l’activité croît de +6 pour les TPE à +37 pour les entreprises de 50 à 249 salariés.Les PME exportatrices et celles qui innovent sont toujours beaucoup plus optimistes que les autres.
EMPLOILes créations de postes dépassent légèrement les suppressions pour la première fois depuis la mi-2012. En mai 2014, 19% des PME annoncent une augmentation du nombre de leurs salariés par rapport à fin 2013 et 17% une diminution. À +2, l’indicateur courant d’emploi progresse de 5 points en six mois. Il est sorti de la zone négative mais se situe encore à 6 points en dessous de sa moyenne de long terme (+8,2).Les PME exportatrices créent des emplois contrairement aux autres. L’indicateur courant d’emploi des entreprises « fortement exportatrices » gagne 7 points en six mois, à +11. Il progresse de 10 points chez lesPME « moyennement exportatrices », à +11 également.Les créations de postes s’accélèrent aussi dans les entreprises innovantes. 27% des PME innovantes ontaccru leurs effectifs depuis le début de l’année et 15% les ont réduits.En 2015, les embauches pourraient s’accélérer21% des PME envisagent d’accroître leurs effectifs l’année prochaine, tandis que 11% prévoient de les réduire.L’indicateur avancé de l’emploi progresse de 6 points en un an, à +10, ce qui le situe à près de 5 points en dessous de la moyenne sur 20 ans. Les anticipations de création nette d’emplois augmentent avec la taille des PME.Les PME innovantes et exportatrices devraient accélérer leurs embauches, contrairement aux PME qui ne sont ni innovantes ni exportatrices.
SITUATION FINANCIÈRELes trésoreries se sont sensiblement détendues depuis fin 2013. En mai 2014, 60% des PME considèrent « normaleou aisée » la situation de leur trésorerie récente, soit 3 points de plus qu’en novembre 2013. Les trésoreries se sontassouplies dans tous les secteurs excepté la construction et le tourisme. Les tensions de trésorerie ont surtoutdiminué dans les entreprises de plus de 50 salariés.Un accès aux crédits de trésorerie un peu moins difficile début 2014 qu’au second semestre 2013. La situation s’est améliorée au cours des six derniers mois pour les PME de 10 à 249 salariés, seules 22% d’entre elles se disant affectées par des restrictions, contre 29% pour les TPE.
La rentabilité a été médiocre en 2013. Ainsi, 20% des dirigeants jugent « bons » les résultats de leur entreprise en 2013 tandis que 34% les considèrent « mauvais ». L’indicateur de la rentabilité ressort ainsi à -14, en baisse de 3 points en un an. Les résultats sont jugés en recul dans toutes les tailles d’entreprise sauf dans celle de 100 à 249 salariés.La trésorerie pourrait s’assouplir dans les prochains mois. 12% des dirigeants anticipent un assouplissement de la situation de trésorerie au cours des six prochains mois, tandis que 24% prévoient un durcissement. L’indicateur prévisionnel de la trésorerie gagne 9 points en six mois et retrouve son niveau de mai 2012. Les craintes de tensions sur les trésoreries se réduisent dans tous les secteurs d’activité, notamment ceux les plus en amont du système productif.Une stabilisation des résultats est attendue en 2014. 20% des dirigeants anticipent une amélioration de larentabilité pour l’exercice en cours et 23% une dégradation. L’indicateur prévisionnel de la rentabilité est donc toutjuste négatif, à -3, conséquence de la timide amélioration du climat des affaires. Les moyennes entreprises anticipent pour leur part une progression de leurs résultats, les TPE une nouvelle érosion.Un ralentissement de la baisse des investissements en 2014. 44% des PME « ont déjà investi ou prévoientd’investir dans l’année ». C’est la même proportion qu’en mai 2013, mais 3 points de moins qu’en mai 2012. Pour 2014, 31% des entreprises prévoient une baisse des dépenses d’investissement et 22% une progression.Les PME exportatrices et innovantes ont stabilisé leurs investissements contrairement aux autres.L’accès au crédit à l’investissement est difficile pour un peu plus d’une PME sur dix. La fragilité financière del’entreprise apparaît toujours comme la principale cause de refus, mais l’appartenance à un secteur d’activitéconsidéré comme risqué constitue de plus en plus un obstacle.Enfin, malgré la relative prudence des projets d’investissement prévus en 2014, les PME souhaitent limiter à 35% la part de l’autofinancement, tout comme en mai 2013. En effet, le faible coût du crédit semble particulièrement favorable à l’endettement, alors que la majorité des PME ne se considèrent pas trop endettées actuellement.Source : Communiqué BpiFrance Le Lab
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59e enquête de conjoncture des pme 2014 from Bpifrance
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