Andru est un jeune gars de Montreal (vraisemblablement né en 1994 selon les quelques informations qu’il laisse sur les internets). Il nous propose une trap music fluide aux beats surpuissants, sans surcharge ni fioritures. En somme une sorte de force tranquille façon 2014.
Sa musique, son nom, et sa discrétion sont autant de facteurs qui le rapprochent du beatmaker parisien ANDREA, avec qui il collabore justement sur un remix audacieux de Drake, ce rappeur américain chouchouté par le fleuron de la nouvelle scène électro puisque également remixé maintes fois par le maître à penser James Blake.
Revenons-en à notre fiston, un digital native (ceci est un terme employé par les marketers pour te désigner) qui maîtrise à la perfection ses productions, ses réseaux et surtout son image. C’est paradoxalement en floutant son visage qu’il nous éclaire sur sa personnalité, un humour décalé et une nonchalance non sans charme qu’il laisse transparaître dans ses posts.
Il rejoint ainsi le gang si solide des mélomanes masqués (Klub des Loosers, Stupeflip, Daft Punk, SBTRKT et beaucoup, beaucoup d’autres), le tout en restant accessible, réaliste et surtout ultraproductif. Andru balance régulièrement des pépites, qui plus est en free download, notamment « Whatever », paru aujourd’hui et susceptible de faire sauter le collier cervical d’un festivalier courbaturé.
Son premier EP intitulé « Bells » est dans la même lignée et toujours en free download.
A noter, la jolie chronique à découvrir sur le site thebasscollective dans laquelle ANDRU dévoile la moitié de son visage