L'après Natural Games, du rab de highline

Publié le 31 juillet 2014 par Slackline.fr


Une fois les Natural Games terminés, toute l’équipe est rentrée au camps de base, Cons Sainte Colombe. Notre ghetto. Parmi nos bagages, nous transportions José. Un jeune chilien, invité par Slack pour être le parrain des NG. José Pablo Donoso est doué en slackline mais il ne faut pas le brusquer. Chaque chose en son temps. Pour l’heure, il a envie de faire des back flips en highline. Moi aussi j’aimerai bien faire des back flips, et pourtant…


Histoire d’occuper notre chilien, Julien lui propose d’aller tendre une ou deux highlines dans les jours qui suivent. Ce qui constitue aussi une excellente excuse pour passer du temps au grand air plutôt que devant un ordinateur. Prenant le parti de Julien, je me rallie à cette entreprise, prétextant - à juste titre - qu’il ne faudrait pas manquer l’occasion de faire de bonnes images.


Nous voici tous les trois, Julien, José et moi, à grimper un sentier escarpé pour installer une highline sur le site des Pérouses, à un kilomètre seulement du bureau. Une belle ligne de 69m reliant une arête au flanc de la montagne. Si l’entreprise était un peu prétentieuse pour José et moi, Julien a géré la traversée. Je le soupçonne d’avoir catché volontairement une fois au milieu pour épargner nos égos meurtris.


Le jour suivant, nous sommes partis pour un projet un peu plus réaliste (pour José et moi) et plutôt excitant au niveau du cadre. Direction Chamonix et la désormais célèbre highline du Brévent. Julien se fend d’un petit saut de Wing Suit avec Tancrède qu’on rencontre complètement par hasard alors qu’il filme avec TF1. J’équipe donc la ligne avec l’aide de José. Julien arrive juste à temps pour nous aider à tendre les 30m de sangles qui séparent notre côté de l’arête verticale d’en face.


Après mon cuisant échec de la veille, j’y vais le premier et miracle, je me lève, marche et traverse. Idem pour le retour. Mon égo va mieux, je sais encore tenir debout sur une highline! Je peux maintenant me concentrer sur mes photos. Le temps de s’habituer à cet environnement nouveau et José fait lui aussi une belle traversée. Mais de la journée, on n’entend pas trop parler de back flip. Julien quant à lui se paye le luxe de placer quelques figures du genre surf, planche et même un petit butt bounce entre deux passages sur la slack déguisé en gorille.


Au fur et à mesure de la journée, nous avons le plaisir de voir arriver Guillaume Bocquet et son drone qui en profite pour faire quelques images aériennes. Puis Louis Schwartz, un jeune bourré de talent qui n’a aucun mal à poser un double drop knee face à la vallée 1500m plus bas. Un peu plus tard, Antoine Moineville et deux potes à lui sortent d’une voie d’escalade où je ne me verrai pas mettre les pieds. C’est à croire qu’on a plus de chance de croiser des potes au Brévent qu’au café du coin.


Pour finir la journée en beauté, Julien redescend à la voiture par le couloir de l’Ensa, mais sans y poser le pied, cela va de soi.