Aujourd’hui, c’est le centenaire de la mort de Jaurès, une figure politique emblématique du socialisme réel, que tant de partis qui en sont si éloignés ont tenté de récupérer, du FN à l’UMP, bien abusivement… Il suffit de lire sa fiche wiki pour que tout un chacun possédant un iota de sens critique puisse s’en convaincre :
Issu de la bourgeoisie et agrégé de philosophie, il débute sa carrière politique comme député républicain mais adhère définitivement au socialisme après la grande grève des mineurs de Carmaux et s’oppose aux lois scélérates. Durant l’affaire Dreyfus, il prend la défense du capitaine et pointe l’antisémitisme dont celui-ci est victime. En 1905, il est un des rédacteurs de la loi de séparation des Églises et de l’État. La même année, il participe à la création de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), dont il est l’acteur principal, unifiant ainsi le mouvement socialiste français. Ses positions réformistes lui valent toutefois l’opposition d’une partie de la gauche révolutionnaire. Il consacre les dernières années de sa vie à empêcher, en vain, le déclenchement de la Première Guerre mondiale, et se lie aux autres partis de l’Internationale ouvrière, faisant planer la menace de grève générale au niveau européen. Ces positions pacifistes lui valent d’être assassiné par le nationaliste Raoul Villain à la veille du début du conflit. Cet événement entraîne paradoxalement le ralliement de la gauche à l’« Union sacrée ».
Pourtant, hier encore, malgré l’évidence, un fauxcialiste l’a enterré une deuxième fois :
On ne rit pas. Paix à ses cendres…