Motive // Saison 2. Episodes 7 et 8. Pitfall / Angels with Dirty Faces.
Voici donc deux épisodes avec un lien très médical. Si dans « Pitfall » le tueur est un ambulancier, dans « Angels with Dirty Faces » c’est
un infirmier. « Pitfall » était un épisode plutôt correct dans son ensemble mais ce n’est pas ce que Motive a pu faire de plus original non plus. Si je dois avouer que
j’adore Callum Keith Rennie, dans cet épisode il était pas forcément au sommet de son art. Disons qu’il est capable de bien mieux. L’enquête se concentre donc sur la mort de
Jenkins, un homme de 40 ans qui meurt d’un accident de parachute et qui était en phase terminale d’un cancer. Tout cela va rapidement nous emmener dans une aventure assez classique et peu
originale. Motive est une série qui sait généralement s’y prendre avec ses cas de la semaine pour éviter de faire de la répétition et même si l’on n’avait pas encore vu un mort à
cause d’un parachute saboté, franchement, on aurait clairement pu attendre mieux. Les limites de la mécanique de cette série c’est le fait qu’il y a forcément toujours un tueur. Cela ne peut
jamais être le hasard comme par exemple dans Les Experts où il est déjà arrivé que le cas de la semaine ne nous mène vers aucun tueur et qu’il soit simplement le résultat d’une
succession d’événements aléatoires.
Cela ne veut pas pour autant dire que c’est une mauvaise chose, après tout Columbo, dans un registre assez similaire à Motive ne laissait jamais de place au hasard et je ne m’en suis jamais
plain. Mais le truc avec cet épisode c’est peut-être qu’il aurait mieux valu que la solution soit celle-ci, cela aurait été un peu moins simple. Surtout que Jenkins et son côté
« Sans Plus Attendre » (avec Morgan Freeman et Jack Nicholson), ce n’est pas le genre d’intrigue qui a quelque chose de si excitant.
Surtout qu’au fond le personnage n’est pas le genre de personnes que l’on pourrait avoir envie de tuer étant donné qu’il va mourir très rapidement (en phase terminale d’un cancer, on ne peut pas
trop en demander après tout). Angie et Oscar forment toujours toujours le petit duo que l’on apprécié sur le terrain. Laissant encore une fois de côté Cross afin de mieux le remettre sur le
devant de la scène à la fin de « Angels with Dirty Faces » pour un cliffangher qui laisse assez pantois. Et justement, cet autre épisode était tout de même bien plus
efficace. Il exploite en plein l’univers de la série et dans le monde médical. On se retrouve donc avec un Peter Ward qui va avoir chaud pour lui tout au long de cette histoire jusqu’à ce qu’il
confesse son crime à la fin de l’épisode.
En effet, je ne m’attendais pas du tout à ce que Mark Cross et Angie partagent une intrigue plus personnelle que celle que la série semblait vouloir nous proposer. Le résultat est pour le moment
bel et bien au rendez-vous, surtout que preuve en est : j’ai bien envie de voir la suite. Mais est-ce suffisant ? Je ne sais pas vraiment. En tout cas, Motive nous démontrer que
tout est possible et qu’il y a bien plus à raconter qu’il n’y paraît. Motive n’est pas qu’une série policière avec un tueur et une victime que l’on voit dès le début, il y a
aussi des personnages, des enquêteurs, et ceux-ci ont droit à avoir des histoires personnelles. Si Angie est la première à en avoir, les autres peuvent aussi partager certains de ses bonheurs et
de ses malheurs. Ou encore de ses mystères comme c’est le cas à la fin de cet épisode.
Note : 4/10 et 6.5/10. En bref, du médiocre et du plus efficace. Motive dans toute sa splendeur.