capture d’écran d’un article du
Nouvel Obs (
source)
« Dans 60 % des cas, la déscolarisation est due au refus des maires d’inscrire les enfants Roms à l’école. " (European Roma Rights Centre, cité ici)En France, un premier ministre
bien à droite d’une certaine pseudo gauche, par ailleurs ancien ministre de l’intérieur, peut donc se vanter, à l’instar de son
si peu glorieux prédécesseur, de démanteler davantage de camps de roms que sous Sarkozy sans que cela n’émeuve personne, ou si peu de nos sommités politiques… même à gauche. Il peut même expulser des roms en plein hiver, en les parquant dans des wagons comme du bétail sans que cela ne fasse de vagues dans une presse et des médias majoritairement acquis à sa cause, puisque si peu alternatifs…En France, on peut exprimer haut et fort son aversion pour ces personnes, tenir des propos clairement discriminatoires, y compris au plus haut sommet de l’état, sans que rien ne se passe là où, sous un ancien président honni et rejeté des français, on criait au scandale et manifestait plus visiblement son aversion pour ce genre de propos.En France, on peut dénier à toute une partie de la population le respect pourtant dû à tout être humain, le maltraiter, l’humilier, lui refuser un toit, un emploi, et passer à tabac à
le laisser pour mort un rom dans un caddie de supermarché…En France, des forces de police peuvent pratiquer le nettoyage ethnique dans certains arrondissements parisiens, avec la bénédiction de l’UMP et la caution morale du PS, sous les yeux ébaubis d’une extrême droite qui n’en demandait pas tant…Mais pourquoi diable est-ce que j’éprouve encore aujourd’hui le besoin de revenir encore, et encore, une énième fois, sur ce sujet qui me hérisse ? Déjà, au début de cette année, le constat était posé, quitte à me répéter… Mais
la vertu des répétitions à l’usage des imbéciles n’est plus à démontrer :
"Le constat est connu et l’analyse est claire, à moins d’être de mauvaise foi. Les expulsions massives et accélérées de roms ¹, qui font hélas l’objet d’une banalisation affligeante pour notre humanisme et participent du grand pourrissement que je dénonçais l’autre jour, comportent des violations manifestes et réitérées tant avec la loi qu’avec nos valeurs morales pourtant bien françaises… Et je suis très remonté intérieurement contre la passivité à leur endroit de mes concitoyens, dont je ne m’explique pas le silence. Sont-ce oui ou non des êtres humains ? En France, on traiterait mieux les chiens… et on s’indignerait davantage pour des chats ? Misère de cette prétendue démocratie…". (source)
Et donc, pour preuve de la mauvaise foi et de l’absence de volonté politique de nos élus de tous bords, voilà qu’à présent on refuse les enfants dans les écoles, ce qui non seulement est illégal et amoral mais relève d’un cynisme insupportable : la boucle est en effet bouclée, et
les tenants de cette politique de ségrégation manifeste auront ensuite en effet beau jeu de dire que ces gens là sont incapables de s’intégrer alors qu’on leur refuse toutes les clés de cette même intégration, dont l’école est le sas d’entrée… Triste monde. Pays de merde. Je te conchie.
A quand en effet une véritable politique d’intégration à l’échelon communautaire européen envers les roms ?