genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 18 ans)
année: 1994
durée: 1h35
l'histoire: Dans un train fuyant la Mandchourie, des soldats de la troupe 731 se remémorent les terribles méfaits commis sur les prisonniers du fameux camp.
la critique d'Alice In Oliver:
Sur ce blog, nous avons abordé de nombreux films chocs, trashs et malsains. Rares sont ceux à avoir abordé le cas du Camp 731, donc un camp d'extermination japonais tristement célèbre pour sa barbarie et ses expérimentations bactériologiques sur des prisonniers russes et chinois.
Bien sûr, Philosophy of a Knife d'Andreï Iskanov reste le film le plus "célèbre". Mais avant, d'autres productions ont tenté de dénoncer les atrocités commises dans ce camp de la mort. C'est par exemple le cas de Camp 731: Men Behind The Sun. Contre toute attente, le premier film rencontre un certain succès, grâce notamment à la censure qui se charge de l'interdire dans plusieurs pays.
Les fans de films trashs se précipitent alors dessus. Une suite, donc Camp 731: Men Behind the Sun 2, est donc réalisée par un certain Godfrey Ho. Certes, peut-être que son nom ne vous évoque pas grand chose. Pourtant, Godfrey Ho reste l'un des plus mauvais réalisateurs de toute l'histoire du cinéma. En l'occurrence, ce "nanar man" s'est surtout distingué dans des films d'action et de ninjas aux titres souvent évocateurs: L'Exécuteur défie l'empire du kung-fu, Ninja Terminator, Ninja Fury, Hitman le Cobra ou encore Black Ninja ne sont que quelques exemples parmi les nombreuses fumisteries du cinéaste.
Pourtant, contre toute attente, la suite se situait dans la logique du premier et respectait le cahier des charges avec son lot de séquences "craspecs" et peu ragoûtantes. Toutefois, Godfrey Ho reste le maître de la récupération et des films tournés à la va-vite et avec trois francs six sous.
C'est dans cette logique qu'il a l'idée de réaliser un troisième et dernier volet, donc Men Behind The Sun 3: A Narrow Escape, sorti en 1994. Pourquoi s'embêter à écrire un nouveau scénario ? Telle est la question de cet ultime chapitre, en espérant qu'il soit bien le dernier... Godfrey Ho a bien l'intention d'exploiter le filon.
Le scénario de Men Behind The Sun 3 est donc particulièrement simpliste et se résume en quelques lignes. Attention, SPOILERS ! Dans un train fuyant la Mandchourie, des soldats de la troupe 731 se remémorent les terribles méfaits commis sur les prisonniers du fameux camp.
A partir de là, ce troisième épisode propose toute une série de flashbacks mais surtout de stock-shots essentiellement pompés sur le deuxième volet et aussi (un peu) le premier. Par conséquent, ne soyez pas surpris de voir des images du premier et du deuxième chapitre dans cette chronique. C'est tout à fait normal puisque finalement, ce troisième opus est une sorte de "best-of" des séquences les plus trashs des deux premiers films.
Même le scénario (pour le peu qu'il y en ait un par ailleurs...) ne tient pas du tout la route. On a bien du mal à croire à cette histoire d'anciens bourreaux qui se remémorent leurs actes et commencent à avoir des remords... D'autant plus quand on connaît les suites du Camp 731, à savoir un camp d'extermination rasé par le gouvernement japonais et qui reste encore un sujet tabou aujourd'hui.
A cela, il faut aussi ajouter une mise en scène plate et paresseuse, des acteurs mauvais comme des cochons et de longs bavardages qui ne servent strictement à rien. Bref, Men Behind the Sun 3 est le parfait exemple de série Z produite par Hong-Kong et qui vise avant tout à exploiter un filon juteux. Un bon vieux gros navet dans son genre et surtout une belle arnaque !
note: 0/20
note naveteuse: 17/20