L'Enterprise doit participer à une rencontre amicale avec des klingons. Mais le leader est tué et Kirk et McCoy sont accusés d'avoir réaliser cet attentat...
La critique en terre inconnue de Borat
Après un cinquième volet taxé -à juste titre- de pire épisode de la saga cinématographique, Star Trek repart de plus belle avec Terre Inconnue. Alors que la petite lucarne a accueilli en grande pompe la Nouvelle Génération depuis quelques années, les "meubles de l'Enterprise" restent cramponnés au cinéma. Vu les carrières peu diversifiées des acteurs durant la période où ils jouaient dans les Star Trek (William Shatner a joué dans la série Hooker et a fait une apparition remarquée dans Y-a-t-il enfin un pilote dans l'avion?; Leonard Nimoy finira par réaliser le remake de Trois hommes et un couffin), on ne peut pas dire que ce fut un mal pour eux. Parmi les acteurs débarquant dans ce volet, on trouvera Christopher Plummer en klingon et Kim Cattrall en vulcaine. En sachant que le film est dédié à Gene Roddenberry, le créateur de la série étant décédé peu après la vision de ce dernier film. Terre inconnue a beau être meilleur que L'ultime frontière (ce qui n'est franchement pas dur), cela reste tout de même un cru assez moyen dans l'ensemble.
Déjà avec un méchant incarné par un grand acteur (en l'occurence Plummer), on pouvait s'attendre à un peu plus de profondeur. Et pourtant, le réalisateur de ce volet n'est autre que Nicholas Meyer, à qui l'on doit La colère de Khan. Soit un film avec un méchant machiavélique et puissant. Là au bout d'un moment, le personnage de Plummer est complètement anihilé au point de le retrouver uniquement vers la fin du film. Bien dommage surtout que Plummer semblait s'en donner à coeur joie niveau cabotinnage (il fait de l'ironie avec Kirk, l'insulte d'être un traître après, alors que c'est lui le méchant... Un bon job de comédien quoi!). Pas que ce soit une valeur sûre, mais disons que cela aurait pu donner un peu de piment à l'intrigue. Ensuite, alors que la saga s'en est toujours bien sorti au niveau des effets-spéciaux, et ce malgré son âge (la saga Star Trek a une décennie de plus que celle de Star Wars), ce volet sorti en 1991 s'est pris un bon coup dans la gueule.
La séquence de l'attentat en pleine gravité est d'une mocheté sans précédant, notamment par son utilisation d'un sang numérique en forme de boules franchement lamentable. On croirait voir un film de la chaîne Syfy (si vous avez vu des productions Corman récentes, vous comprendrez de quoi je parle). Ensuite, toute la partie se déroulant dans la prison relève des clichés intergalactiques et emprunte ironiquement à la saga de George Lucas. La prison ressemble à une sorte de gros bordel comme celui de Tatouine. Sans compter les activités sexuelles de l'ami Kirk, qui donneront lieu à leur lot de rigolade involontaire. Pareil pour le moment où la nouvelle copine (ou pas) de Kirk allait dire qui était le traître et qu'au final Kirk et McCoy se retrouvent téléportés sur l'Enterprise! Zut alors! Pour le reste, Terre inconnue se suit sans déplaisir ou tout du moins délivre un spectacle minimum. Il faut dire aussi que ce volet est un chant de cygne pour l'amiral Kirk et son équipage. Si Generations mettra en scène Kirk, McCoy et Scotty apparaîtront, ce sera désormais la Nouvelle Génération qui prendra place dans la saga cinématographique, la série se terminant. Un nouveau départ vers d'autres horizons.
L'Enterprise termine sa mission sur une note mitigé, peinant sérieusement à convaincre l'auditoire de manière grandiose.
Note: 11/20
Star Trek VI : Terre inconnue