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Who are you Beläten?

Publié le 29 juillet 2014 par Hartzine

BelatenOn le dit et on ne le répétera jamais assez : loin d’avoir englouti la matérialité fondamentale de la musique contemporaine, internet créé de nouveaux circuits permettant à celle-ci de proliférer à la fois pour des artistes à l’audience étriquée et des tirages extrêmement limités. L’objet se vend malgré le téléchargement, bien que celui-ci migre vers des formats que l’industrie croyait révolus : les labels vinyles ou cassettes n’ont jamais été aussi nombreux. Un monde libre d’intermédiaires donc, mais inévitablement ultra-saturé : difficile de s’y retrouver dans cette nasse virtuelle aussi extensible, permettant à tous, à l’aide de trois bouts de ficelles, de se proclamer artistes ou labels. La massification, conjuguée à la culture de l’instant, a pour facteur X le nivellement par le bas : l’originalité ploie chaque jour un peu plus sous une merde toujours plus consistante et informe. La liberté est une contrainte, en sciences politiques comme en musique. Beläten, label suédois initié et intégralement porté par le ténébreux musicien Thomas Martin Ekelund - dont la barbe ensanglantée peuple le groupe indus Trepaneringsritualen et le duo synth-wave Soma Sema -, compte plus de trente références sur bandes magnétiques où le Hollandais Ekman (lire) – que l’on invite le 26 septembre prochain au Petit Bain (Event FB) – côtoie German Army (lire), Distel ou plus récemment L’Avenir. Chacune de ces tapes s’inscrit dans une esthétique musicale oscillant entre black métal, électronique industrielle, minimalisme synthétique, néo-folk et post-punk, et se décline selon une unité graphique faite de photographies ou reprographies en noir et blanc. Depuis 2012 et la sortie de l’EP de Trepaneringsritualen, les tirages excèdent rarement la centaine d’exemplaires. Une poussière donc sur les autoroutes digitales précédemment décrites mais une véritable mine aux parois aussi inconfortables qu’insaisissables pour qui daignera en explorer les tréfonds. Visite souterraine donc par le biais d’une entrevue quasi mystique avec le massif Thomas Martin Ekelund, responsable ci-après d’un sampler du label en plus d’une mixtape susceptible de refroidir n’importe quel soleil plombant, mélangeant les codes sous une bannière à l’oxymore provocante : Post-Avantgarde Pop.

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