Le résultat d’une étude publié dans la célèbre revue médicale Lancet du 24 juillet a remis en cause l’efficacité du paracétamol pour apaiser les douleurs occasionnées par les troubles lombalgiques. Cette publication pourrait mettre fin à la popularité de ce célèbre médicament et changer les techniques de soins adoptées par les spécialistes.
Notons qu’une lombalgie est un mal dos causant une énorme souffrance et un véritable handicap aux victimes. Pour soulager ces derniers, la prise régulière d’une forte dose de paracétamol est recommandée par les médecins. Cependant, les auteurs de l’étude ayant fait l’objet d’une publication dans The Lancet ont prouvé que ce célèbre antalgique est loin d’être aussi perspicace qu’une substance placebo. Pour information, cette équipe menée par le Dr Christopher Williams a effectué un test médical sur 1652 personnes souffrantes de mal dos pendant trois mois. Les sujets ont été divisés en trois groupes. Le premier groupe a reçu un traitement à base de paracétamol avec une dose quotidienne de 3.990 mg au maximum. Pour le second, on a prescrit une prise de paracétamol à chaque fois qu’ils ressentent une forte douleur et avec une dose quotidienne limitée à 4.000 mg au maximum. Pour le troisième, le paracétamol a été remplacé par un placebo. Notons que durant cette période d’observation, les patients ont bénéficié d’un soutien psychologique et de divers conseils afin de les aider à mieux supporter la douleur.
Les avis divergent
Lorsque les trois mois ont écoulé, les chercheurs ont constaté que l’effet du placebo et du paracétamol est à peu près le même. En effet, la prise des deux types de médicaments n’a pas occasionné un changement important sur le mode de vie et l’handicap fonctionnel des patients appartenant à chaque groupe. Les auteurs de l’étude ont ainsi conclu que le paracétamol n’est pas vraiment indispensable dans le traitement des lombalgies. Ils encouragent également l’établissement d’une étude supplémentaire visant à comprendre l’inefficacité de cet antalgique et la recherche d’un traitement plus approprié. Notons que les avis restent encore partagés sur la véracité de cette étude. Les commentateurs Bart Koest et Wendy Enthoven ont entre autres déclaré qu’ils ne partagent pas l’avis de Dr Christopher Williams et de son équipe même s’ils ont reconnu l’importance des travaux réalisés par ces derniers. Selon eux, il ne faut pas remettre en cause le traitement universel à partir d’une seule étude, en déclarant :« Les résultats sont clairs, mais le contenu des recommandations ne doit pas être modifié sur la base d’une seule étude ». L’établissement de nouvelles études sur des sujets aux profils variés est encore indispensable. Koest et Enthoven ont toutefois maintenu que les conseils et le réconfort ont un rôle majeur dans l’apaisement de la souffrance des patients.