Fremd bin ich eingezogen
Étranger je suis venu
Mais étranger je ne suis pas reparti.
[Ce billet est accompagné de musique que vous pouvez aller écouter sur mon blog]
Nathalie Stutzmann, Inger Södergren
Winterreise, Gute Nacht, Franz Schubert
(Calliope)
Ce lied dit un au-revoir. Pour moi, il dit une découverte, une rencontre, un — le — bonheur.
C’était le dernier dimanche de décembre, il m’avait parlé de Nathalie Stutzmann, et nous venions d’acheter son enregistrement du Winterreise (Voyage d’hiver), qu’il cherchait depuis quelques jours.
Le disque commence avec ce lied, Gute Nacht, et ses premières notes de piano — par Inger Södergren — suffisent à m’émouvoir. Elles sont plus que quelques notes de piano ou le début d’un lied, elles sont cette fin d’après midi d’hiver, elles sont ce canapé, elles sont nous deux assis côte à côte, nos mains séparées de quelques millimètres.
Elles sont le prélude à tout ce qui a suivi. À tout ce qui va suivre.
Je découvrais Nathalie Stutzmann, et je savais le lendemain que ce que j’avais écrit quelques heures à l’avance et qui allait être publié à la première seconde de 2008 était déjà là.
Elle chante à Paris ce soir. Nous ne pouvions qu’aller l’écouter.