Avant le rendez-vous du 6 août de Rosetta avec sa comète, les astronomes ont une meilleure idée de son anatomie.
Quelques jours avant le grand rendez-vous (attendu depuis 10 ans) de Rosetta avec la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, les chercheurs disposent à présent d’un meilleur profil de l’astre chevelu long d’environ 4 km.
Apparaissant pour la première fois — non sans surprise — comme une « binaire en contact » sur les images transmises le 14 juillet, les nouvelles données collectées une semaine plus tard avec la caméra à angle étroit OSIRIS, à une distance de 5 500 km, offrent encore plus de détails. Surnommé, de par sa forme, le canard (un canard pour le bain…), ce corps céleste constitué de glace et de poussières effectue une rotation en 12,4 heures en moyenne.
rotation en 12,4 heures de la comète « Chury », ici en 3D (séquence créée à partir des images capturées entre le 14 et 24 juillet) ; 2 heures séparent chacune de ces images qui composent cette animation – voir la première animation créée à partir des images du 14 juillet ici (9 Mb)
Intrigué par la nature de cet agrégat de blocs contemporains de la formation des planètes, les scientifiques ne savent pas encore où se posera, si tout va bien, le module Philae, le 11 novembre prochain. Le site devrait être déterminé autour de la mi-septembre. Certains préféreraient une région plus claire tandis que d’autres sont convaincus qu’il faut mener l’enquête sur les parties les plus sombres, riches en grains de poussières, précieuse mémoire (relativement) conservée des fondations de notre système solaire. Une tâche qui attend Rosetta au cours de ses premières semaines d’exploration, laquelle passera progressivement (et en douceur) d’un survol à 100 km de sa surface à seulement 30 km. On nous promet alors des images avec une résolution de 55 cm par pixel !
Crédit photo : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA.