Microsoft a signé un partenariat avec une filiale d'EDF aux Etats-Unis pour l'approvisionnement de ses centres de données en énergie éolienne.
On compte aujourd'hui 2,5 milliards de personnes connectées dans le monde, et ce chiffre pourrait bondir à 3,7 milliards d'ici 2017. Pour cette raison, et à cause de la croissance des activités liées au cloud computing, l'utilisation des data centers, ces centres de stockage de données en masse, devrait croître de façon exponentielle... de même que leur consommation d'énergie. Ces systèmes fonctionnent en effet en continu, et nécessitent des infrastructures de refroidissement très lourdes.
En fait, la machine est déjà lancée. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la consommation énergétique de ces data centers a progressé de 56% entre 2005 et 2010, pour constituer déjà en 2010 entre 1,1 et 1,5% de la consommation en électricité de la planète. Au total, selon Greenpeace, la demande en électricité pourrait croître de 60% d'ici 2020, notamment à cause de ces data centers. L'agence internationale de l'énergie (AIE) table quant à elle sur une progression nettement plus lente de la consommation d'électricité, qui s'élèverait à 75% d'ici 2030, les pays en développement formant environ 80% des nouveaux besoins.
Pour ces raisons, les grands groupes de l'Internet ont longtemps subi les critiques des associations environnementales. Ce qui leur était reproché, c'était de ne pas avoir réfléchi à leur stratégie d'approvisionnement en électricité pour leurs centres de données, alors même qu'elles se situent à la pointe de l'innovation. En pointe sur le sujet, Apple a décidé de se racheter une réputation verte en investissant dans un approvisionnement d'énergie 100% renouvelable pour ses data centers. Le groupe a notamment construit ses propres parcs de panneaux solaires. Depuis, d'autres bons élèves sont sortis du lot : parmi les géants du web, Facebook et Google affichent un mix énergétique vert à 50%, selon une étude Greenpeace publiée au mois d'avril. Amazon et Twitter, en revanche, font encore recours à un mix électrique fortement carboné, s'appuyant sur les centrales à énergies fossiles, et l'énergie nucléaire. Ces géants ont pourtant en quelques sortes une obligation de responsabilité environnementale, qu'ils ont choisi d'ignorer... pour combien de temps ?
Heureusement, les coûts des énergies vertes sont en baisse, ce qui incite les entreprises à convertir leurs data centers à la consommation "green". Le dernier en date, c'est Microsoft, qui ne consommait encore en avril que 30% d'énergie verte, d'après l'étude Greenpeace. Le géant des logiciels a décidé d'investir pour améliorer son bilan carbone, et a signé ce mois-ci un accord avec EDF Energies Nouvelles (EDF EN) pour le rachat de l'électricité produite par un parc éolien d'une puissance de 175MW dans l'Illinois. L'installation, baptisée Pilot Hill, alimentera les data centers de la région de Chicago. La construction doit débuter prochainement pour une inauguration début 2015.
Si vous aussi, vous êtes tentés de passer à l'énergie verte, il faut savoir que le fournisseur historique EDF ne propose pas en France d'offres vertes à destination des particuliers. Mais il existe aujourd'hui plusieurs fournisseurs concurrents qui proposent des offres vertes à base d'énergies 100% renouvelables. C'est le cas par exemple de Planète Oui, ainsi que de Direct Energie.
publi-redactionnel