L’identification de ce facteur de transcription impliqué, via son impact sur l’insuline et la leptine dans l’élimination du sucre et la réglementation de l’organisme de la prise alimentaire, contribue également à expliquer pourquoi diabète et obésité sont respectivement des comorbidités.
Plus de Xbp1s, moins de poids et une meilleure sensibilité à l’insuline : Le Dr Kevin Williams, professeur adjoint de médecine interne et auteur principal de l’étude constate avec son équipe, que la surexpression de Xbp1s chez des souris nourries avec un régime riche en graisses peut les protéger contre l’obésité et le diabète. Ces souris présentent en effet un poids corporel réduit de 30% vs les souris normales. Le gène Xbp1s intervient sur les neurones à pro-opiomélanocortine (POMC), des neurones situés dans l’hypothalamus, déjà impliqués dans « la voie de l’appétit ».
Ainsi, plusieurs études ont déjà montré comment la nicotine active ces neurones à pro-opiomélanocortine et déclenche le début du processus qui mène à la suppression d’appétit.
Dans l’autre sens, un déficit en POMC peut mener à l’obésité. Ici, des niveaux élevés de Xbp1s dans les neurones POMC reproduisent un signal de satiété, permettant la perte de poids corporel, une baisse des niveaux de sucre dans le sang et une amélioration de la sensibilité à l’insuline.
Manipuler cette protéine dans le cerveau affecte donc le métabolisme dans le foie, confirmant le rôle clé du cerveau dans le métabolisme. Un médicament permettant d’augmenter Xbp1s s’avère donc un candidat prometteur pour le traitement du diabète ou de l’obésité.
Source: Cell Metabolism July 10, 2014 DOI: http://dx.doi.org/10.1016/j.cmet.2014.06.002 Xbp1s in Pomc Neurons Connects ER Stress with Energy Balance and Glucose Homeostasis