Ogami Runa est une jeune fille travaillant depuis deux semaines comme aide-soignante au sein d’un hôpital. Une nuit, alors que les lumières sont tamisées, Suzuki Ayaka se retrouve terrifiée par la vision d’une femme ensanglantée vêtue d’un uniforme scolaire. Quelques jours plus tard, Runa est contactée par son amie d’enfance Sakai Manami qui travaille désormais dans une entreprise de production de films. Celle-ci ayant pris conscience de sa faculté à voir les fantômes durant son enfance, après avoir vu apparaître sous ses yeux celui de son camarade décédé, se retrouvait alors rejetée par les autres élèves, Manami étant la seule à l’avoir traitée en amie. Au milieu de tout cela, le médecin stagiaire Kumagawa Asahi, fils du propriétaire de l’hôpital, semble éprouver une fascination étrange pour le dernier étage. Lorsqu’une nuit, Runa qui se dirige vers l’ancienne aile de l’hôpital à la recherche de fournitures entend une voix criant son nom, elle suit le son qui la mène alors vers cet étage supérieur…
Ben oui, aujourd’hui, je vais parler d’un drama. Profitez-en car je n’en mate pas beaucoup.
J’avais envie d’une série horreur, made in Japan. Et c’est ce titre qui a attiré mon attention. On sait tous que les Japonais sont les maîtres de l’horreur (loin, très loin devant les USA). Et une série horreur est suffisamment originale pour ne pas passer à côté. Alors dès le départ, ça sonne bien, très bien même. Le drama pose des bases très intelligentes et accrocheuses. Un hôpital, une aile désaffectée, une rumeur, des bruits angoissants et une héroïne qui fait flipper (si, si). Direct, je suis dedans, bonne ambiance et bonne vidéo. Je n’ai qu’une envie, c’est de poursuivre et de voir ce que cache ce mystérieux hôpital. Franchement, dans le genre hanté, un hosto est une bonne idée avec tous les décès qu’on peut y voir. Bref, tout est là pour une bonne représentation;
Et ça continue avec l’arrivée dans l’aile abandonnée. Plus flippant, tu meurs. Faudrait me payer sacrément cher pour que j’ose y foutre les pieds mais vous savez bien que dans ce genre de films ou de séries, les héros sont un peu cons. Ils y vont gaiement, en sifflotant l’air de rien, jusqu’à que la tuile, de la taille d’une boule de bowling, leur tombe sur la tête et qu’ils disent « merde, j’ai fait une connerie ». Bon, j’exagère car l’héroïne est du genre trouillarde et n’y va que par obligation. Un peu bêbête quand même, elle tombe sur une mystérieuse porte d’où s’échappe une vie du genre Freddy Kruger. Et bien sûr, tout part en sucette dès lors. Dit comme ça, ce n’est peut-être pas bandant mais je vous assure que l’atmosphère oppressante nous tient bien en laisse et on a envie de savoir la suite.
EN plus, l’enquête journalistique derrière apporte un semblant de réalisme, ce qui empêche le drama de sombrer dans le fantastique. Par certains côtés, j’y ai trouvé un peu de Another (l’anime), au moins pour l’aspect glauque et sombre, et surtout pour son enquête dans les méandres d’un passé obscur. J’avoue que j’aurais souhaiter voir plus ce point, en faire une sorte de documentaire. Bon, c’est quand même bien. Par contre, et peut-être à cause de cette volonté de rester plus ou moins réaliste, on voit peu de fantômes et de moments bien angoissants. Néanmoins, les Japonais ont l’art et la manière de réussir à créer du très bon avec trois fois rien. Exemple: un protagoniste croise un mec de dos dans un escalier, se retourne et plus rien. Ca ne demande pas d’effets spéciaux, ca coute pas un radis mais à leur place, je dégage sans demander mon reste. Et c’est ça que j’aime. Pas besoin d’être impressionnant pour faire peur. Tout le drama joue sur cette manière de faire et ça fonctionne.
Mais, car il y a toujours un « mais », et comme souvent avec nos amis nippons, la fin est foireuse. je ne sais pas pourquoi les fins japonaises sont aussi pourris, très loin de ce qu’ils sont capables de faire tout le reste du temps. Au lieu de rester dans le suggestif, ils ont un besoin irrépressible de lancer des explications moyennes et une action plus que douteuse. Et là, je ne parle que des films d’horreur. On retrouve parfois ce genre de fin dans les animes et manga. Malheureusement, Akuryo Byoto n’échappe pas à la règle. A mon grand regret, la « bataille » finale est navrante, bâclée, débile même. Est-ce que ça gâche l’ensemble? Un peu, faut pas se mentir. Néanmoins, n’étant qu’un petit moment dans la série, il serait dommage de passer à côté des neufs épisodes précédents, qui eux sont excellents. Et puis, on a l’habitude des fins un peu limites des Japonais.
En conclusion, Akuryo Byoto est un très bon drama, surtout dans un genre qui est rare. L’atmosphère ne vous laissera pas indifférent. Moi perso, j’aimerais en voir plus dans la même catégorie. Ca manque niveau drama.
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