genre: horreur (interdit aux - 12 ans)
année: 1987
durée: 1h30
l'histoire: En 1967, un horrible drame se déroule dans une maison isolée du Massachusetts : la famille Baker est sauvagement assassinée. Seule la petite Henrietta, toute de blanc vêtue, est épargnée. Vingt ans plus tard, à Boston, Paul, radioamateur passionné, capte un étrange message : des appels à l'aide, des hurlements déchirants et un ricanement sur une étrange musique. Paul arrive à localiser le lieu de l'appel. Il s'agit de la villa des Baker.
la critique d'Alice In Oliver:
Umberto Lenzi reste un réalisateur prolifique qui a touché plus ou moins à tous les styles. Certes, lorsque l'on prononce le nom d'Umberto Lenzi, celui-ci rime souvent avec l'horreur, les zombies et les cannibales. En vérité, Umberto Lenzi reste avant tout un réalisateur du cinéma bis.
Les fans lui attribuent sa période de gloire dans les années 1970 jusqu'au milieu des années 1980. Après, le cinéaste perdra peu à peu de son inspiration et de son énergie. Visiblement, le déclin commence avec La Maison du Cauchemar, réalisé en 1987. Pour l'anecdote, Umberto Lenzi se cache sous le pseudonyme de Humprey Humbert, histoire de donner une consonance américaine à cette production horrifique.
La Maison du Cauchemar sort également dans une période où le genre "maison hantée" triomphe au cinéma. C'est un genre qui a déjà été abordé de nombreuses fois au cinéma. A l'époque, c'est Poltergeist qui devient le nouveau chouchou du grand public.
Le film a même déjà connu une suite, très peu recommandable par ailleurs. Umberto Lenzi décide lui aussi de réaliser un film de maison hantée. Visiblement, le cinéaste a calmé ses ardeurs avec les années. Vous pouvez donc oublier le réalisateur de films trashs, gores et "craspecs" des années 1970 et du début des années 1980.
Rappelons tout de même qu'Umberto Lenzi reste le réalisateur de L'Avion de l'Apocalypse, de Cannibal Ferox et de La Secte des Cannibales, soit autant de films interdits aux moins de 18 ans au moment de leur sortie. Umberto Lenzi abandonne donc les zombies et les cannibales pour une production beaucoup plus sage, un peu trop peut-être.
Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! En 1967, un horrible drame se déroule dans une maison isolée du Massachusetts : la famille Baker est sauvagement assassinée. Seule la petite Henrietta, toute de blanc vêtue, est épargnée. Vingt ans plus tard, à Boston, Paul, radioamateur passionné, capte un étrange message : des appels à l'aide, des hurlements déchirants et un ricanement sur une étrange musique.
Paul arrive à localiser le lieu de l'appel. Il s'agit de la villa des Baker. Vous l'avez donc compris: le scénario est de facture classique. D'ailleurs, La Maison du Cauchemar semble très influencée par le même Poltergeist que j'ai déjà cité. On retrouve plusieurs points en commun entre les deux films, entre autres, l'apparition d'une poupée-clown maléfique.
Bref, l'ensemble reste sans surprise et il faut bien reconnaître que l'on s'ennuie ferme devant cette petite production d'épouvante. En vérité, La Maison du Cauchemar n'est pas forcément le gros navet annoncé. Ce n'est pas un désastre non plus. Toutefois, le film ne parvient jamais à se démarquer de la concurrence.
J'ai déjà cité Poltergeist mais le film vient également renifler du côté d'Amityville: la maison du Diable.
La Maison du Cauchemar hésite donc entre le genre épouvante et le giallo. Dans tous les cas, le film ne parvient jamais à convaincre. Il s'agit donc d'un petit navet, guère aidé par ses acteurs. A leur décharge, leurs personnages sont au mieux insignifiants.
De ce fait, difficile de se passionner pour leurs aventures et leurs péripéties. Même remarque concernant la fin du film, plutôt bâclée dans l'ensemble et très décevante. Voilà pour les grandes lignes de cette petite production horrifique que l'on aura vite fait d'oublier.
note: 06.5/20
note naveteuse: 12/20