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film: "Les ponts de Sarajevo" par treize réalisateurs

Par Dina_gar

   Très beau film composé de 13 courts métrages  pour commémorer les cent ans du début de la première guerre  mondiale  C'est à Sarajevo que le 28 juin 1914 un nationaliste serbe assassina l'archiduc François Joseph d'Autriche ,événement qui a déclenché la guerre... Treize réalisateurs ont été contactés pour  donner leur vision de cette ville durant ce centenaire... , des réalisateurs de l'ex- Yougoslavie et des pays concernés par les guerres...

 Chaque épisode est séparé du suivant par un graphisme animé montrant deux mains qui se joignent  plus ou moins affectueusement selon le récit qui va suivre , bras et mains simulant un pont; c'est astucieux et beau...

  J'ai retenu certains courts métrages , celui de Leonardo di Costanza "l'avant -poste" qui m'a fait penser au carnage de soldats italiens à Caporetto (un de mes oncles a écrit son journal de guerre; fait prisonnier à Caporetto il a connu  les camps de Mathausen, de lieux divers en Serbie-il a dessiné une carte pour les situer-.Son journal a été édité et sera traduit en slovène.. Comme beaucoup de journaux il est archivé à Pieve san Stefano près d'Arezzo en Toscane)

   J'ai apprécié aussi les courts métrages  de Sergei Loznitsa et Ursula Meier qui évoquent les  personnages qui hantent l'esprit des survivants.... Isild le Besco montre un enfant d'après la guerre ( celle de Yougoslavie) qui  vient en aide aux chats et chiens parmi les décombres  . J'ai retenu aussi le court de Vincenzo Marra qui rencontre un couple d'immigrés de Sarajevo à Rome  et leurs discussions , assis sur la margelle d'un bassin , sur retourner ou pas à Sarajevo..

   Je me souviens aussi du jeune "apprenti" footballeur  qui ,au cours d'une séance d'entrainement, doit aller chercher le ballon qui a atterri  dans un cimetière . Il y rencontre une femme qui lui indique où est le ballon "entre mon fils et mon mari" - elle parle des tombes (je pense que c'est le court métrage d'Ursula Meier).... Naturellement il y a aussi  celui de Godard  qui joue à déplacr les mots dans un "je vous salue ..." Godard n'a pas le pouvoir de m'émouvoir...

   L'ensemble de ces courts métrages forme un film  beau et  émouvant .La direction artistique du projet a été confiée à Jean Michel Frodon ...


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