Échappée Jurassienne, première étape, sous l ombre des grands arbres...

Publié le 27 juillet 2014 par Sylvainbazin

Il n'est pas si tôt, neuf heures bien passe, lorsque nous arrivons a Dole, Guy Mazuez, "monsieur chemins du Jura", qui me fait l'amitie de m'accompagner en velo sur cette echappee jurassienne, et moi. Il faut dire que nous avions mis une petite heure pour rejoindre la ville depuis le village de Foncine le Haut, ou habite Guy.
C'est donc par une petite promenade dans la vieille ville que nous commençons notre longue promenade du jour. 54 kilometres au programme selon le topo tout de même.
La sortie de l'agglomeration est tres aisee, nous retrouvons sans même nous en apercevoir la campagne puis la foret.
C'est d'ailleurs un grand bout de foret qui attends mes pas et les roues de Guy ce matin. Les arbres de la foret de Chaux vont nous abriter pendant les quinze premiers kilometres.
C'est une foret de feuillus plutot dense, comme je les aime. Elle me rappelle bien sur ma foret de Rambouillet, ou celle de Fontainebleau dans laquelle j'ai fait une jolie balade, le coeur au chaud, tout récemment. Je ne suis donc pas dépaysé parmi ces grands arbres que j'ai toujours aime. Leur ombre nous protege aussi des premiers rayons du soleil, bien reveille maintenant.
Après une quinzaine de kilometres, nous sortons du bois, pour aborder une grande clairiere ou se dresse le village de la vieille Loye. Quelques maisons paisibles plus tard, nous retrouvons la foret.
La, Guy me laisse pour aller voir le site historique des "baraques du 14", qui conservent d'anciennes cabanes de travailleurs du bois. Cette immense reserve forestiere était en effet largement exploitee jusqu au 19e: on y envoyer flotter le bois sur la Loue, jusqu au Rhone et Marseille pour construire des navires!
Je continue a grands pas et petites foulees, selon l'humeur et les pentes, toujours bien a l'abris des arbres. Ma moyenne horaire, sept a l'heure, m autorise quelques pauses pour prendre des photos et admirer le sous-bois.
Il est de plus en plus humide: parfois, les passages de ruisseaux deviennent problematiques sans se mouiller; d'autres hectometres voit le sentier envahi d'eau.
Guy me rejoins un peu plus loin et file reserver une table a Arc et Senans ou nous esperons dejeuner: il se fait quand même tard. Et il reste tt de même qq kilometres, qui ne sont d'ailleurs pas si plats que ca, pour atteindre les Salines royales.
J'y arrive sous les coups de deux heures, encore a temps pour dejeuner. C'est jour de fête: des étales vendent des produits régionaux, et nous pouvons manger dehors, bien, et pour pas bien chère. L'animateur chante " Elle avait un joli nom mon guide..."lorsque nous attaquons le dessert.
Après cette pause bien meritee et agreable, nous jetons un coup d'oeil sur l'architecture du site, qui fut tres important pour la fabrication du sel jusqu au 19e siecle. Le sel servait alors surtout pour la conversation.
Il est ensuite temps de reprendre notre chemin. Guy me quitte a nouveau pour aller explorer une "variante", et je continue a mon rythme. Le paysage change: les reliefs s'affirment, je longe des vignes baignees de soleil. J'ai d'ailleurs un peu chaud. Mais tout va bien tout de même.
Je retrouve donc un Jura plus "classique". Le mont Poupet domine au loin. Un Jura que j'ai decouvert sur la GTJ il y a quelques années, puis lors de quelques belles balades hivernales avec une personne que je prefere oublier, et encore cet automne lors de mon passage sur la Via Francigena. Guy m accompagnait déjà vers les sources de la Loue. Et puis aujourd'hui, mes pensees ne sont que positives et dans ce beau decor j'avance d'un bon pas.
Je ne reverrai pas Guy avant l'arrivee a Salins: j'ai poursuivi par le GR59A a Port Lesney, omettant de franchir le pont sur la Loue, bien gonflee par les dernieres pluie, d'ailleurs. Cela dit, cette variante vaut sans doute bien le trace principal, et je navigue entre belle foret et collines jusqu au village de Pagnoz. La, une nouvelle belle montee finit tout de même de rappeler a mes guiboles qu'elles sont fatiguees.
L'arrivee a Salins se dessine un peu plus lentement peut-etre, et je suis en tous cas content de m'y arreter et de retrouver mon compagnon de route a l'hotel des deux roches. 54 kilometres au compteur, cela suffit largement pour une mise en jambe!
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