Les abominables hommes de la lagune existent, Anna Lombroso une de nos amies vénitienne les a rencontrés.
Ce n’est pas nouveau dans notre monde contemporain, des hommes de peu de poids veulent laisser leur marque dans l’histoire. Parfois ils veulent créer leur Tour de Babel ou leur pyramide faite des larmes, du sang et de la sueur de ceux qui les érigent pour eux. D’autres font dresser des autels à la célébrité unique.
Et puis, il y a les hommes politiques italiens, une race assurément à part dans cette chaîne animale particulière qu’est l’Homo politicus. Car celles et ceux qui ont choisi la politique pour que l’histoire se souvienne d’eux, sont, en général plus aptes à défendre les volontés de troupeaux de prédateurs que l’on désigne habituellement sous le terme générique d’hommes d’affaires. En Italie, la réalité de ces investisseurs cache souvent des voisins peu recommandables, de bergers qui ont plus de cadavres à leur actif que de moutons dans leurs troupeaux, mais qui dictent au monde leur volonté, en secret, depuis qu’il tiennent dans leur main les banques et la finance mondiale.
Ces gardiens de moutons ont donc jeté leur dévolu sur la lagune de Venise, achetant palais sur le Canal Grande, îles désertes de la lagune, et rackettant les entreprises de la région.
Les grands chantiers coûtent désormais de plus en plus cher, ne se terminent jamais et sont réalisés dans des conditions qui les rendent dangereux. Ainsi le MOSE qui est un gouffre sans fond et dont le volet judiciaire se prolonge, le Tav qui dépassera peut-être un jour le bout du tunnel… et les grands paquebots de croisière.
Désormais, ce que veulent les bergers, c’est qu’un canal soit creusé dans la lagune de Venise, pour que le décret Clini-Passera n’y soit jamais respecté.
Nous vous invitons à découvrir le billet plein d’humour… noir d’Anna Lombroso : Un canale per Lupi, abominevole uomo delle navi