Alléché par les récits gastronomiques de l'ami Gildas (compatriote haut-normand) relatés ICI, nos pas nous ont mené ce samedi matin vers la boutique d'un jeune artisan boucher, installé dans le petit village du Gros Theil (Eure), Matthias Paynel. Gage de qualité et de savoir-faire, Matthias a fait ses classes chez Yves-Marie Le Bourdonnec, le boucher « bohème », sis à Asnières et dont nous avons à maintes reprises testé ses viandes.
la viande, une blonde d'Aquitaine de plus de 75 jours de maturation,
avant et après cuisson ...
... et en cours de dégustation !
Pour accompagner cette viande, maturée plus de 75 jours, à la fois tendre, fondante et d'un goût superlatif (bravo à cet artisan boucher), nous avons bu un Côte Rôtie, Rose Pourpre 2004, Pierre Gaillard : Une belle syrah assez variétale, très épices douces / floralité capiteuse (violette). Un soupçon fumé et réglissé en sus. La bouche est corpulente, construite sur une belle acidité, équilibrée avec de la suavité en finale. Excellent, avec un supplément de profondeur et d'amertume / végétale noble. C'est globalement très frais, et claquant sur la langue, avec des notes de zan amer. Le compagnon idéal pour cette côte de boeuf de très noble origine. Excellent
Je ne peux résister de vous évoquer son « caviar de wagyu », dégusté à l'apéritif en compagnie d'un Champagne Grand Cru, Georges Vesselle. Magnifique concentré de sucs de viande, un gras à la fois très opulent et très élégant, une parfaite mise en bouche ...
Voilà, une fois de plus, honneur à nos bons produits du terroir, loin du diktat de la mondialisation ou de l'hygiénisme ambiant. NON, le vin n'est pas à consommer avec modération. Le mauvais vin est à bannir et le bon vin est à prescrire, plus que tous les anti-dépresseurs.
Bruno