Quand j’ai vu dans la liste des livres proposés par la Masse Critique de Babelio, ce livre intitulé « Pô, le roman d’un fleuve ». Je me suis tout de suite dit qu’il fallait que je le coche dans ma sélection. Car j’ai immédiatement eu envie de le lire. D’une part, car cela me changerait de mes lectures de fictions, d’autre part car le livre nous prometttait un voyage en Italie, or un voyage en Italie ne se refuse jamais !! Et si en plus je pouvais en profiter pour découvrir ce pays d’une manière originale, évidemment je signe tout de suite !
Synopsis
Un voyage à travers le plus grand fleuve d’Italie, mené par l’écrivain italien Paolo Rumiz en compagnie de canoéistes, de bateliers et de pêcheurs. Un voyage à la découverte d’un cours d’eau sauvage fait de rencontres, de nourriture et d’aventures. Une histoire racontée du point de vue du courant, qui se déplace vers le delta et ses magnifiques plages. Pas de plan précis pour ce voyage : juste une rivière, un départ et un point d’arrivée, mais très vite, le voyage devient une histoire, venue de loin, une histoire de mémoire.
Mon avis
Au fil des pages, Paolo Rumiz nous embarque avec lui dans un voyage sur le plus grand fleuve d’Italie : Le Pô.
Un voyage géographique au cœur de la nature.
Du nord au sud, c’est l’Italie qui se dévoile à nos yeux. Un pays industrialisé, rejetant ses marasmes de déchets, jusqu’à en boucher ou en détourner des écluses, oubliant de prendre conscience de l’importance de ce fleuve pour la survie survie du pays, pour leur propre survie. Un pays à la beauté sauvage et préservée, des lieux où la nature est reine, où l’équipage se surprend à chuchoter, de peur de réveiller cette nature si paisible. Cette nature qui ne cesse d’évoluer, une faune et une flore qui, bon gré mal gré, a su s’adapter aux changements imposés par l’Homme et par le temps.
Un voyage historique
En remontant le Pô, c’est aussi un voyage à travers l’histoire du pays que nous effectuons. Non pas un voyage chronologique, mais plutôt des mosaïques de l’Histoire qui s’imbriquent les unes aux autres, et font ce qu’est devenue l’Italie que nous connaissons.
Un voyage fait de rencontres
Et finalement, c’est certainement le plus important. Car durant leur expéditions, Paolo et ses acolytes vont croiser nombres de gens aux mœurs et aux coutûmes bien différentes, et pourtant tous se revandiquant comme des enfants du fleuve. Que ce soit les zones où les trafics de drogues sont légion, que ce soit ces gens prêts à faire découvrir leurs spécialités gastronomiques, ou encore ces personnes avides de raconter leur histoire et celle de leur famille, qui se mêle si habilement à l’histoire de leur région, toutes ces rencontres vont faire de cette expédition bien plus qu’une simple remontée du fleuve : elles vont lui donner un sens humain, et même émotionnel.
Le récit de Paolo Rumiz se fait poétique, parfois dramatique, souvent agrémenté d’humour. J’ai vraiment pris plaisir à lire ce récit, et à découvrir ce Fleuve finalement bien méconnu. Le livre est agrémenté de cartes géographiques et autres croquis, aidant le lecteur à se situer. Chose que j’ai appréciée afin de pouvoir mieux suivre cette descente du fleuve.
Pô, le roman d’un fleuve est un roman fort plaisant à lire, une très belle découverte pour moi.
Je remercie Babelio et les éditions Hoëbeke de m’avoir permis cette lecture
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