Star Trek III: A la recherche de Spock

Publié le 27 juillet 2014 par Olivier Walmacq

L'amiral Kirk part à la recherche du corps de Spock sur Genesis, dont l'esprit s'est retrouvé enfermé dans le corps de McCoy...

La critique à la recherche de Borat

Le dénouement de La colère de Khan avait signé l'un des plus sinistres finals de la saga, puisque nous perdions un personnage emblématique de la série voire de la mythologie Star Trek. L'Enterprise étant une famille attachante, quand un membre meurt, on est quand même touché. Mais Leonard Nimoy, en bon réalisateur débutant (il avait réalisé quelques épisodes de séries dont Hooker, l'autre série de son acolyte William Shatner), va ramener la lumière dans les étoiles en allant A la recherche de Spock (ça c'est une phrase qui envoie! -NDB)! Nous voilà donc reparti pour un troisième volet faisant directement suite au film précédent. D'autant que les cinq premières minutes sont un récapitulatif du deuxième épisode, donc le spectateur d'un soir ne perdra pas une miette s'il a raté le final. Comme je l'avais dit dans la critique de La colère de Khan, ce dernier, ce film et le suivant forment une trilogie particulière et s'articule en grande partie sur le personnage de Spock et son influence au sein de l'Enterprise.

(attention spoilers) Dans ce volet, Nimoy n'y va pas de main morte avec son personnage et décide ni plus, ni moins que de mettre l'esprit de Spock dans la personne la plus improbable venue. Il aurait pu s'agir d'Uhura (ce qui aurait donné un délire assez singulier, mais Retour sur Terre sera déjà un beau délire en soi), mais c'est finalement le très cynique McCoy qui se retrouve à réfléchir de manière logique! Le tout autour d'un verre bien sûr! Nimoy ose même le trip jusqu'au jour en le faisant se régénérer de manière ultra-rapide sur Genesis, qui s'apprête à exploser définitivement. A cela rajoutez des klingons dont le chef est prêt à tout pour obtenir la richesse de Genesis. Les klingons font ainsi leur apparition dans les films de la saga et se révèlent des ennemis redoutables. Le chef Kruge est prêt à tout pour obtenir son bien, quitte à tuer pour se faire entendre. Ce volet est encore une fois l'occasion de taper sur l'icône réputée invulnérable qu'est devenu l'amiral Kirk. Dans La colère de Khan, il apprenait l'existence de son fils et en même temps perder son ami et confident. Ici, Nimoy, vraisemblablement conscient d'aborder un peu plus de psychologie au capitaine bourrin, choisira de sacrifier son fils... pour sauver le jeune Spock. 

Un événement pour le moins tragique, pas forcément conséquent au départ (Shatner ne joue pas tellement sur l'énervement et la soif de vengeance), mais qui aura des répercussions psychologiques sur le personnage par la suite (notamment dans Terre inconnue). L'amiral est donc en proie une nouvelle fois à ses démons: en voulant sauver son ami, il a perdu la chair de sa chair. A qui le tour la prochaine fois? Des enjeux qui seront d'ailleurs développer dans le dernier film de JJ Abrams, qui reprend quelques éléments de cette trilogie spécifique. L'Enterprise forme un tout et si l'un d'entre eux est touché, tous les autres réagissent (tous répondent présents pour aller chercher Spock et ce malgré les ordres). (fin des spoilers) Pour ce qui est des séquences spatiales, on peut dire que ce n'est pas un des plus mauvais volets. On peut même dire qu'ironiquement certains films qui suivront feront bien pire, alors que ce volet date de 1984! Un comble pour ainsi dire.

Un volet qui montre un Kirk toujours aussi désemparé face à l'amitié et la mort.

Note: 17/20


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