En Charente, Baltha connut
Un certain Pineau ;
Ils sont devenus
De vrais poteaux.
Un jour, Pineau, grossium
D’un consortium
De chimie organique,
Reçoit d’un gréviste musclé
Une foutue raclée.
Pris de panique,
Il décide d’embaucher
Un garde rapproché.
Il écrit à Baltha.
Rendez-vous est pris.
Baltha arrive avec sa julie
Au siège du conglomérat.
L’hôtesse d’accueil, charmante,
Les inscrits sur la main-courante,
Leur fait déposer dans l’aubette
Sac à main et serviette.
Toujours aimable et correcte,
Elle appelle M. Pineau
Sur sa ligne directe :
-« M’sieur, il est là, l’ nouveau. »
-« Dites que je vais arriver »
En fait, Pineau n’est pas encore levé.
Il est au lit
Avec Françoise Mesrine,
Sa secrétaire chérie
Qui s’ rhabille et s’ débine.
Au bout d’un moment,
Pineau descend.
Il invite ses deux visiteurs
À la cantine.
Pastis d’honneur.
Comme entrée,
Tarama sur tartine
Suivi d’une côte de porc-purée.
Roquefort ou camembert.
Au dessert :
Signature du contrat.
Pas de café.
Baltha
Est engagé.
Toast incontournable,
Remerciements interminables.
Mais quand Baltha prend congé,
O drame !
Le sac de sa dame
A été chouravé.
J’ vous dis pas la mine
De la copine.
Baltha soupçonne
Françoise Mesrine, la secrétaire.
Il la questionne.
Elle avait caché le sac
Dans son vestiaire.
M. Pineau assura
À Baltha
Qu’elle n’était pas la fille de Jacques.