[Dossier] Fantasia 2014 - Jour 9 : Time travel (bis), un enfant monstre et trois drôles de dames
25 juillet. Encore un beau mélange des genres aujourd’hui. De la SF indep’ et tordue love and smile, du thriller noir intense avec une touche de fantastique et de la gentille aventure pour de rire.
Films visionnés :
The Hunteresses, de Park Jae-hyun – Note:
On commence par la gentille aventure pour de rire avec les pérégrinations de trois drôles de dames chasseuses de prime dans une Corée médiévale. Le ton est vite donné : l’une se balade sur une sorte de trottinette, une autre manie le yo-yo comme personne et la troisième fait du deltaplane. Mais tout ça d’époque, hein, la crédibilité avant tout. Bon d’accord, c’est kitchouille et ça pique un peu les yeux, avec par dessus les costumes bariolés et les effets 3d foireux. Pourtant, c’est pas si désagréable à regarder, surtout si t’es pas venu chercher autre chose qu’un gentil divertissement calibré.
The Infinite Man, de Hugh Sullivan –Note:
Fantasia, c’est un peu la fête du voyage dans le temps. Après Predestination découvert la veille je continue de me régaler sur le même thème, avec une approche très différente, sur le ton de l’humour cette fois, et de l’amour. Mais qui n’empêche pas au truc d’être bien tordu comme il faut. Tout petit film, The Infinite Man raconte au départ l’histoire banale d’un couple qui se retrouve dans un hôtel déserté au bord de la mer. Le mec veut absolument que tout soit parfait pour l’anniversaire de la nana. Et pour cela, il est prêt à voyager dans le temps et revivre la même journée, encore et encore, jusqu’à satisfaction. Ça vire très vite malade, le film triturant son concept hyper loin jusqu’à la limite du vrillage de cerveau. Autant dire que pour tout bien piger, faut sérieusement s’accrocher. Mais quel plaisir à la clé.
Hwayi : A Monster Boy, de Jang Joon-hwan – Note:
Le plus sombre pour terminer. 10 ans après le délirant Save the Green Planet, le réal sud-coréen Jang Joon-hwan revient aux affaires avec encore un gros quelque chose de neuf à nous montrer. Rien que pour ça, pour cette volonté de nous raconter une histoire différente et ambitieuse, le film mérite d’être salué. Cet enfant monstre, c’est un peu l’enfant sauvage élevé par des loups sauf que les loups ici sont des humais monstrueux. Braqueurs, tueurs, violeurs. De la pire espèce. Alors, qu’est-ce que ça fait de grandir parmi eux ?
Ce qui est formidable dans le film, c’est que tu ne sais jamais à l’avance où tu vas aller. Ni toi, ni tes émotions. Les notions du bien et du mal envolées, tu avances à tâtons mais toujours sur tes gardes, jamais à l’abri de te prendre une grosse tarte dans le gueule. Ça aurait pu être un chef d’œuvre, malheureusement, comme souvent avec le cinéma coréen, ça étire trop à la fin avec du démonstratif superficiel. C’est dommage, moi, jusque-là, j’étais parti en apesanteur. Reste un gros morceau de film hautement recommandable.
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@ Nicolas Cliet-Marrel
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