Du 4 juillet au 3 août, Louvain-la-Neuve revêt sa tenue estivale pour offrir aux habitants, et à ses visiteurs, quatre semaines de détente et d’animations....annonce le site d'Ottignies/Louvain-La-Neuve.
7è édition, déjà...au menu: animations diverses (beach soccer, zumba, pétanque, ateliers bricolages...) et trois soirées consacrées à la musique.
La dernière a lieu le 25 juillet avec Mud Flow, le seul concert de l'été, + Mineral.
Premier groupe attendu sur scène à 20:30'.
Un groupe franco-irlandais ayant vu le jour en 2012, mené par la voix caractéristique du rouquin Craig Walker ( ex- Archive, c'est lui qu'on entend sur 'Again', ex-Power of Dreams, ex- Pharmacy).
Craig manie basse ou guitare et est flanqué d'un trio hexagonal, la chanteuse Sophie Armelle ( voix, claviers), le moine/compositeur Thierry Fournié ( claviers, basse) et Damien Li ( claviers, programming).
L'alchimie est parfaite, le combo séduira le Brabant wallon pendant une heure, balançant une indie ( electro) pop aérienne, truffée d'éléments trip hop, psychédéliques sans oublier les beats aux fortes effluves French touch.
L'album 'Plastic Ekphrastic' constituant la pierre angulaire du show.
Le catchy et mélancolique 'Love Divine' ouvre le bal, une guitare, trois synthés/keys.
Bien sûr, le fantôme d'Archive plane, Craig était la voix du band londonien de 2001 à 2004.
'Serial Monkey' sera plus saccadé et sent le Talking Heads à plein nez, le dialogue Craig/Armelle nous rappelant judicieusement à quel point Tina et Mister Byrne étaient des précurseurs.
Retour à l'electro pop/ new wave avec le raffiné ' Cynical', pense à New Order ayant écouté Michel Legrand ( cf. les petits pa pa pa.. d'Armelle).
Une perle de délicatesse.
Thierry reçoit la basse pour la cover de My Bloody Valentine, 'When you sleep' tandis qu'Armelle en vocalises amorce le trip hop planant, romantique et bilingue 'Mi-clos'.
'Bleeding the beast' avec ses superbes vocaux mixtes, ses beats martiaux, monte inexorablement en puissance pour aboutir au climax attendu.
Place au morceau Tomorrowland du set, ' Stone' et sa voix samplée!
Ensuite le groupe attaque le titletrack de l'album , 'Plastic Ekphrastic', démarrant par une petite rengaine electro à laquelle succède un sifflement frétillant pratiqué par tout le bataillon, la plage virant soudain Devo/Kraftwerk avant que Mineral ne s'engage sur une piste plus calme avec le downtempo ' Brainwashed'.
Craig, démago: vous n'avez pas gagné la coupe du monde but you had a great team...
Our last track will be ' 1989', un singalong dans la veine Saint-Etienne.
Un bis, la grosse claque du set, ' Atoms', quinze minutes, quatre mouvements, la pièce débute par un chant monotone, le ton est sombre,.. without love what are we.... nous rappelant les meilleurs Pink Floyd.
Changement soudain de cap, de la pop mélodique virant prog, le gars qui cite Todd Rundgren n'est pas idiot.
Après l'outro Craig adresse un message à l'humanité ..Stop bombing Gaza..avant de saluer la foule.
Du bon boulot!
Vincent Liben avait enterré Mud Flow en 2010 pour se consacrer à une carrière solo, en français.
Son manager l'a convaincu de remonter le groupe le temps d'un concert unique à Louvain- la-Plage ( on apprendra par la suite que Mud Flow sera au Bota en décembre).
La nouvelle a attiré pas mal d'anciens fans dans la cité universitaire, une question sur toutes les bouches: quels sont les musiciens qui l'accompagneront sur scène.
Charles-Édouard de Croix à la batterie, une vieille connaissance, à la guitare le fantastique Marc Mongolito De Backer qui avait déjà collaboré avec le band, la basse est tenue par Cédric Raymond ( Jeff Bodart et pas mal d'incursions dans le monde jazz) et aux claviers, David Poltrock, un wizard étant monté sur scène au sein de Hooverphonic, Arid ou De Mens, pour n'en citer que trois.
Une ou deux séances de répétitions, histoire de maîtriser le répertoire, puis la scène!
C'est incroyable comme le groupe paraissait soudé pour un premier show!
L'envoûtant 'The sense of me/Chemicals' qui ouvre 'A life on standby' n'a rien perdu de sa
grâce ni de son âme.Sur le même album 'Debbie and Charly' .
Louvain-la- Neuve sent déjà qu'elle va assister à un grand concert.
' My fair lady Audrey' confirme le précédent propos, une longue plage aux envolées aériennes rappelant à la fois Radiohead et certains dEUS.
Liben propose un vieux titre, ce sera 'Panic' de 2001.
De Backer superstar pour une envolée sacrément rock pendant la plage névrosée qui suit.
Retour au calme, apparition d'une acoustique pendant la ballade ' A shooting star', suivie par le titre réclamé depuis 15' par une troupe de gamines en extase, 'Today'.
Une nouvelle perle pop tout en demi -teinte, 'Unfinished Relief', ravit une nouvelle fois les amateurs de Radiohead ancienne formule.
In time, everybody knows that we're gonna lose out... sorry, je recommence, j'étais parti trop haut,
In time, everybody knows that we're gonna lose out... ainsi débute l''épique postpunk aux senteurs Editors/Interpol 'In Time'.
Pour rire on y introduit un cheap synthetic gimmick devant dater de 1972.
Clin d'oeil apprécié par le public!
Le set se termine par ' New Eve', un plat de résistance mixant passages psychédéliques, un chant tantôt céleste, tantôt fiévreux et envolées de guitare héroïques sur fond rythmique hypnotique.
Aussi séduisant que 'Under the milky way' de The Church.
L'annonceur maison ne doit pas insister des masses pour que l'assistance réclame un bis.
Vincent et David, vox/piano, la ballade 'Song 1'.
Pas de doutes, Mud Flow is back!