Je m’étais tellement amusé l’année dernière aux Francofolies de Spa que je n’avais qu’un objectif cette année : y retourner ! Malheureusement, mes compagnons de jeu de l’année dernière n’étaient pas présents et, sans eux, je sentais que le festival allait être moins drôle. J’ai donc décidé de faire le service minimum et d’y aller avec une amie pour voir Grand Corps Malade, Soan, Saint-André, Julien Doré, M, Hooverphonic, Girls in Hawaai et Soldout. Tous ces artistes jouaient sur les différentes scènes le jour le plus chaud de cet été 2014 : le vendredi 18 juillet. Muni de nombreux litres d’eau, d’un petit chapeau et de crème solaire, nous voici partis sur les routes de Wallonie pour rejoindre Spa.
Je dois vous avouer qu’obtenir une accréditation presse a relevé d’un miracle. Emails disparus dans les spams, demande tardive de ma part, questions précises et limitatives, la sélection est pire qu’au Festival de Cannes.
N’ayant obtenu qu’une accréditation en toute dernière minute pour le village Francofou, j’avais acheté une place pour la scène Pierre Rapsat où se produisaient Julien Doré (que je voulais absolument voir), Hooverphonic et M. La journée est passée tellement vite qu’entre nos allées et venues, les bisouxxx aux amis et les interviews de Soan et de Saint André (à voir dans la vidéo ci-dessus), je n’ai pratiquement rien vu des artistes que je voulais voir.
Par contre, j’étais très heureux d’offrir mon livre (L’Abécédaire du Norfolk – paru aux éditions Lamiroy) à Julien Doré. L’échange fut rapide aux portes de l’ascenseur qui le menaient à sa chambre.
Soirée électrique
Fin de soirée, je me retrouve au Radisson Blu avec des amis, nous discutons sur l’arrêt de l’émission radio On n’est pas rentré d’Olivier Monssens (La Première – RTBF) et Julien Doré passe devant moi. Nos regards se croisent, il me félicite pour le bouquin et je le remercie. Il poursuit son chemin en direction des ascenseurs (les mêmes que tout à l’heure). Il continue à fixer mon regard et déclare que c’est du haut niveau, Baudelaire peut aller se rhabiller. Je sens que ses paroles ne sont plus agréables et lui demande s’il se fout de ma gueule, il me répond par l’affirmative et les portes de l’ascenseur se referment. Fin de l’échange.
Mille questions se bousculent dans mon cerveau. Je me demande quel passage il a bien pu lire pour m’en vouloir autant ? Je relis ce que j’ai écrit sur lui. Rien de bien méchant a priori. Je ne suis pas un poète et jamais je ne l’ai prétendu. Je suis un chroniqueur qui raconte ma vie et mes rencontres avec humour et second degré. Julien Doré avait la larme à l’œil à la fin de son concert, une émotion qu’il a partagée avec les milliers de personnes présentes sur la place de l’hôtel de ville où il s’est produit ce soir-là. Il garde un souvenir mémorable de Spa… moi aussi !
Assurément, il y avait de l’électricité dans l’air ce soir-là. La chaleur peut-être ? Juste avant cette altercation, la sécurité avait dû calmer un type qui vociférait à l’accueil de l’hôtel et juste après c’est M qui poussait un coup de gueule en plein concert. Gêné par les bruits des autres scènes, il a déclaré qu’il ne comprenait pas la direction des festivals (en général) qui favorisait la quantifié plus que la qualité. « Un concert à la fois ! » s’est-il écrié. Il a ensuite demandé aux spectateurs d’activer la lampe de leur smartphone afin de créer un effet. Le public a brandi le goodies Electrabel offert à l’entrée du concert : une sorte de grelot lumineux que les milliers de personnes ont secoué au rythme de la musique de M, complètement dépité par le nouveau bruit qu’il avait lui-même créé.
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