Vraiment, ça s’annonçait mal.
On a failli annuler au moins cinq fois.
- L’état de santé de maman qui s’aggravait de jour en jour,
- un début d’otite, qui nous aurait empêché d’embarquer (problème de tympan et de pression atmosphérique),
- une grève des trains (on a dû monter à l’arrache dans le premier venu, la veille du jour prévu. Deux heures de trajet debout, serrés comme des sardines névrosées.)
- A l’aéroport Charles de Gaulle, tous les hôtels sont complets, forcement. Allez, on se la joue Koh Lanta. Même pas peur, on décide de se trouver un fauteuil confortable pour passer les 18 heures qui nous séparent de notre vol.
Hou … la belle nuit en perspective !
- C’était sans compter sur un gueudin qui a oublié son bagage à 10 mètres dans notre repaire.
Militaires avec mitraillette, agent de protection, périmètre de sécurité … bref, une cinquantaine de personnes à faire bouger, dont nous, fatalement.
Viiiiite trouver un autre coin pour passer la nuit !
Pour ceux qui connaissent CDG, il s’agit des carrés avec les fauteuils rouges. Moelleux, relativement confortables. Terminal 2, 3 Bis, sortie 5.
Mot croisé, sudoku … il faut bien s’occuper !
Sinon, paraît que le terminal 3 est bien car banquettes sans accoudoirs, mais que ça ressemble à un hangar. On a même pas été voir, car il y fallait prendre une sorte de navette pour s’y rendre.
Avec cette pseudo alerte à la bombe, les gens se sont retrouvés à tenter de se faire rembourser ou décaler la date de leur billet, un beau bordel !
Du coup, on s’est inquiété de savoir si le lendemain, ce serait re-ouvert, ou si les vols seraient retardés, dont le notre.
Et plus le temps passe, 20h … 20h30 … plus les familles et les jeunes gens désertent. On commencent à se retrouver entourée seulement d’hommes, de gars, certains chelou.
Comment on a trop flippé ! Scénario d’agressions, de viol et j’en passe …
Mais on avait nulle part où aller.
Minuit, fermeture du terminal. Des couples arrivent, un groupe de mamies, un geek japonais et une baroudeuse.
On est un peu tranquillisées.
Quatre SDF sont mis dehors par la sécurité de l’aéroport (alors qu’ils ne faisant pas de bruit ni rien, mais il faut justifier d’un billet pour le lendemain pour rester dormir ici.
De toute façon, ils sont revenus après.
Pour autant, on ne se sent pas de fermer l’œil. Un bouquin, des mots croisés et c’est parti pour une nuit blanche.
Tellement en stress, à surveiller les allées et venus d’un ou deux types pas frais …
Lecture, sudoku, mots fléchés … ha ça, mes méninges ont fonctionné !!
Entre 6 et 10h du mat’, on a réussi un peu à dormir. Trente minutes pour moi et une petite heure pour ma moitiée.
Midi. Arrive le moment de faire vérifier les bagages par la sécurité. On se voit délestées de nos deux bouteilles d’eau, de soda, deux salades de thon, une crème solaire (punaise, 8€).
Tout ça parce que ces produits contiennent du liquide, de plus de 100 ml …
On était bien énervées, et le calvaire n’était pas terminé.
Car pour couronner le tout, vous vous en doutez … notre vol à du retard. Une heure au décollage. Qui on ne sait par quel miracle, s’est réduit à 35 minutes à atterrissage. N’empêche, avec le train à prendre un fois arrivées à Rome (qui a eu … du retard aussi !), on craignait d’être vraiment juste pour notre rendez-vous avec le propriétaire du logement, pour la remise des clefs. Manquerait plus qu’on passe la nuit dehors !
Mais non, on est arrivé seulement 10 minutes à la bourre.
On découvre notre appart :
l’immeuble, en résidence privée
le coin repas et la salle de bain
avec Télé ^^
La chambre
la cuisine !!
Puis on galère ensuite pour trouver une cabine téléphonique, on a jamais réussi a faire fonctionner la carte international (5€ en l’air), pour finalement se rabattre sur un cyber café, pour prévenir la famille qu’on est bien arrivées.
Quelques courses.
Manger sur le pouce (rillettes, crakers).
Prévoir le programme du lendemain.
Dormir.
La suite, au prochain épisode …
Anya