Le terroriste Khan attaque le Captain Kirk, qui a provoqué sa chute...
La critique colèrique de Borat
Suite au succès du film de Robert Wise, Paramount privilégie une suite plutôt qu'une nouvelle série. Alors que L'empire contre-attaque fait un tabac, le studio opte le tout pour le tout et confit la réalisation à Nicholas Meyer à qui l'on doit le Grand prix d'Avoriax en 1980, C'était demain... On retrouve le casting initial auquel se rajoute Ricardo Montalban (qui touche à une nouvelle saga de science-fiction après La Planète des singes), Bibi Besch, Merritt Butrick et Kristie Alley. Il s'agit pour les fans de la saga comme du meilleur épisode de la saga cinématographique et je dois bien avouer que La colère de Khan est un des pilliers de la saga. Ceux qui ont vu Star Trek Into Darkness trouveront énormément de rapports avec ce volet mythique, que ce soit au niveau de certains éléments que dans son méchant purement charismatique (je n'en dis pas plus, on y reviendra lors de la critique du film d'Abrams). Ensuite avec A la recherche de Spock et Retour sur Terre, ce second film forme une sorte de trilogie. La colère de Khan commence par la présentation du lieutenant Saavik, nouvelle venu dans l'univers de Starfleet.
Une vulcaine en pleine attaque qui rappelera quelque chose à ceux qui ont vu le reboot de 2009 et pour cause, il s'agit du test du Kobayashi Maru, ce fameux test impossible à faire car voué à l'échec. Puis nous retrouvons l'ami Chekov toujours avec son accent pas possible sur une planète nommée Ceti Alpha V, où l'on retrouverait une forme de vie. Le problème c'est que notre ami russe va faire face à une forme de vie réceptive, victime autrefois du Captain Kirk (ouch!) et parmi eux, un certain Khan. Un personnage qui était déjà connu des trekkies pour être apparu dans la première saison de la série originelle, déjà interprété par Montalban. Un humain modifié du XXème siècle qui s'était fait cryogénisé et retrouvé par Kirk, avant de le mettre sur Ceti Alpha V pour avoir essayer de le tuer ainsi que son équipage. Nous sommes donc face à un film de pure vengeance, où le pouvoir de Kirk est remis en question et où ses camarades se voient également pointés du doigt dans ce désastre. L'Enterprise est au centre de l'intrigue et des enjeux, même si Khan s'en prend prioritairement à Kirk.
On pense à Chekov qui va se faire insérer des vers particuliers par Khan pour être purement contrôlable (son capitaine se mettra carrément une balle dans la tête). Ce dernier est un pur méchant comme on les adore. Charismatique et au passé trouble, il lutte pour ses propres idées et organise son plan de manière méthodique. Personne ne lui échappe et son côté imposant dès la première apparition lui confère une place prépondérante dans les grands méchants de la science-fiction. Montalban trouve un sublime rôle d'anti-héros qui réussi à devenir plus passionnant que les héros censés faire la richesse du film. Néanmoins, les affrontements entre Khan et Kirk ne seront que par vaisseau interposé, d'où le conflit d'idéaux permanent.L'amitié entre Kirk et Spock en prendra également un grand coup avec un final tragique au possible et qui montrera encore les fondements de l'amitié entre ces deux êtres que tout est censé opposé, d'un côté le casse-cou, de l'autre le réfléchi.
Probablement le meilleur volet de la saga, avec un méchant incontournable et des enjeux plus intéressants.
Note: 17.5/20
Star Trek II : La Colère de Khan Bande-annonce VO