Quatre jours à Avignon, quatre jours à la fois physiques et fantastiques.
Pour mon premier périple en Avignon j’ai eu la chance d’enchainer les spectacles, de rencontrer beaucoup d’artistes et d’apprécier l’effervescence intra-muros.
Avignon c’est collecter les tracts et se laisser aller au feeling ou aux recommandations. Pour ma part j’ai eu la chance d’avoir quelques guides précieux…
Ce que j’ai adoré c’est cette proximité avec les comédiens ou les metteurs en scène. Il suffit d’attendre la fin du spectacle pour aller féliciter de vive voix ceux qui nous donnent tant. Parfois eux même distribuent leur tract et font la promo de leur spectacle et la c’est encore plus appréciable !
Cette année le OFF c’était plus de 1 300 spectacles, des soutiens aux intermittents bien affichés et d’après les on-dit une baisse de fréquentation due à ces rumeurs et cette incompréhension du système.
Pour vivre avec un intermittent je peux vous dire qu’il y a beaucoup de choses à assimiler avant de pouvoir critiquer ou élever la voix. Pour ma part j’ai porté fièrement mon carré rouge durant ces quatre jours et je le garde précieusement pour les prochaines occasions. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé les artistes qui ont pris le temps d’expliquer chacun avec leur originalité leur situation à la fin de leur spectacle.
Avignon c’est aussi applaudir les amis et vivre des instants privilégiés : boire un café avec la talentueuse et généreuse Fadila du porteur d’histoire (encore un méga giga carton à Avignon ; le cercle des illusionnistes arrive en septembre aux béliers !) ; se retrouver dans le cloitre des Célestins fermé au public en repérage avec Mike Ladd (notre ancien voisin du 9eme et talentueux musicien) ; donner nos flyers coups de coeur à Pascal Légitimus assis derrière moi au théâtre du chêne noir ; Eric Métayer qui nous donne le code de l’entrée la sortie des artistes pour aller féliciter de vive voix Andréa Bescond ; emmener Khalid K le bruiteur/chanteur des cavaliers avec nous au cloitre des Célestins pour lui faire découvrir l’univers musical de notre ami Marc Nammour de la Canaille…
Ca en fait des anecdotes en quatre jours non ?
Mes coups de coeur
… ou les spectacles qui m’ont plu !
César : un avocat qui devient humoriste et qui reste néanmoins avocat dans la vie. Vous me suivez ? On applaudit les anecdotes croustillantes du métier d’avocat ; de ce jeune papa qui interagit très bien avec le public. Cela a du mal à démarrer mais ensuite on ne s’ennuie pas une seconde.
–> Au capitole à 21.30
Blond and Blond and Blond : un trio déjanté tout droit sorti d’un catalogue Ikea qui réinterprète à leur sauce quelques classiques de la chanson française. Rien que le dossier de presse donne envie on dirait un manuel de montage de meubles Ikea. Bref c’est un homaj hommage aux tubes de Cloclo et autres stars des années 80 absolument tordant !
–> Aux Béliers à 15.50
Quatuor violence : la violence ultra décalée et séquencée. Nous voulions applaudir Solal un talentueux jeune comédien qui joue dedans. C’est très particulier mais j’ai beaucoup ri ! Mention spéciale au jeune metteur en scène Florian Putasso et ses références solides qui nous emmènent dans son univers « perché ».
–> A la manufacture à 20.40
Nuit d’été de David Greig et Gordon Mcintyre : une pièce chaleureuse même si elle nous transporte en Ecosse sous la pluie battante. Il y a de la guitare et du Ukulélé et c’est très frais. C’est Renaud Castel (l’acteur principal) qui nous a donné son tract en personne et nous lui avons fait confiance sans regret ! Patricia Thibault est quant à elle resplendissante.
–> Aux Béliers à 22.30
Arrêter de fumer tue interprété par Marc Susbielle : un sujet un peu glauque mais un très beau texte écrit par Thomas Bidegain qui a notamment travaillé avec Audiard sur le prophète et de rouille et d’os comme scénariste. Un sujet sensible et un seul en scène qui mériterait d’être joué dans beaucoup de lycées ou de structures de prévention tabac.
–> A l’espace 84 à 18.30
Conversation avec ma libido : le sexe ça fait rire les gens et quand c’est bien écrit c’est encore mieux. Autant vous dire que c’est populaire et que le public était bidonné. Mention spéciale à Eleni Laiou pétillante sur scène qui a écrit la pièce sans oublier Alexandre Pesle très très drôle !
–> Au Paris à 15.3-20
Les pièces qui me feront écrire, à retrouver dans les prochains jours sur le blog !
Je vous livrerai donc quelques papiers sur les pièces que j’ai adoré.
Une mention très spéciale à ces trois programmations du théâtre actuel qui a d’ailleurs reçu cette année le Prix ACO de la meilleure programmation :
*Les cavaliers : un magnifique tableau en terre Afghane ;
*Le Dalai et moi : un voyage zen et drôle ;
*Les chatouilles : la grosse claque de mon festival.
Sans oublier :
*Cinq jours en mars : une pièce sur ma génération (Y) d’une compagnie picarde ( je suis fière de ma région natale) ;
*Céline Grossard : mon gros coup de coeur humour qui porte très bien la robe à col claudine ;
*Interzone extanted : ce fut l’apothéose de notre festival. Un spectacle du IN dans le cloitre des Célestins, une promenade orientale. Sous la direction musicale de Serge Tessot-Gay ( ancien guitariste de Noir Désir).
A très vite !