Pas si simple de sortir de sa zone de confort… Ces jours-ci je me suis même souvent demandé si la mienne n’était pas extrêmement réduite. Très, très difficile pour moi de sortir de mon agréable routine quotidienne et plus encore d’être quotidiennement (et pendant de lonnnnnnnngs moments) en contact avec des gens.
Je savais bien que j’avais une forte tendance solitaire, mais je ne soupçonnais pas qu’il puisse m’être encore à ce point difficile de passer du temps avec des adultes à ne rien faire d’autre que de discuter derrière une assiette et un verre qui se remplissent en continu du matin jusqu’au soir…
J’essaie pourtant de me détendre, de "profiter du moment présent"… Mais rien n’y fait, c’est clair et net : j’ai une grosse tendance ourse mal léchée dès qu’il s’agit de passer des journées attablés avec des étrangers. Déjà pendant les quelques jours des fêtes de fin d’année en famille je trouve tout ça assez frustrants, alors là je ne vous raconte pas l’épreuve.
D’autant plus que je me sens bien nulle de me montrer aussi asociale et renfermée. Je me bloque, limite si je ne me braque pas… Je ne trouve rien à dire et je n’ai qu’une envie : fuir au plus vite de ces réunions de famille qui s’éternisent.
Je n’arrive pas à comprendre comment les gens peuvent prendre du plaisir à rester assis toute une journée à ne rien faire. Enfin rien sauf parler, boire et manger. Perso deux heures ça va, ensuite ça devient juste stressant…
Heureusement ça ne se passe pas tous les jours comme ça. Heureusement qu’il y a aussi des journées tranquilles. Enfin que je considère moi comme tranquilles… Des journées où on bouge un minimum, où on visite un peu tel ou tel joli village, où on passe un peu de temps à la plage… Et même où on peut faire les courses ou aller chercher un magazine !
Voilà, j’espérais avoir fait davantage de progrès et je suis un peu triste, déçue de me sentir aussi différente, un peu en marge à ma façon d’être solitaire et à mon fort besoin d’isolement, d’indépendance et de calme…
Il y a eu un moment aussi où je suis sentie particulièrement minable de me sentir aussi mal avec sa famille à lui. J’ai eu peur aussi qu’il m’en veuille -d’ailleurs il a eu bien du mal à comprendre que ces journées me soient difficiles- mais finalement je me dis que j’ai fait de mon mieux (même si ce n’était pas terrible) et que je ne peux pas comme ça changer de personnalité du jour au lendemain…
D’ailleurs, fondamentalement les gens, je les aime bien, j’ai juste des besoins un peu différents des leurs…